Revenue d'Afrique, la fille d'une propriétaire de casino s'amourache de son avocat, au moment où la gestion du bien est contestée par ses partenaires.
Le film est tiré d'une histoire vraie, encore non résolue à ce jour, qui concerne la disparition d'Agnès Le Roux dont son amant, Maurice Agnelet, est encore la seule personne accusée de l'avoir supprimée, ainsi que son corps qui ne sera jamais retrouvé.


André Téchiné a décidé d'en tirer un film tourné vers l'histoire d'amour folle entre ces deux êtres, Adèle Haenel et Guillaume Canet, dont on voit très bien que peu à peu, cette passion est à sens unique. Agnelet est un homme à femmes, il ne lui cache pas d'avoir d'autres maitresses, mais elle s'en fiche, elle veut brûler dans cette liaison, et elle va le payer cher. On voit bien qu'Adèle Haenel est une femme qui s'affranchit de sa liberté ; elle semble jouir de ce qu'elle veut, part se baigner dans les eaux froides de Nice, accueille son amant dans le plus simple appareil, mais surtout, elle est complètement amoureuse, et ça, l'actrice le joue très bien. Face à lui se trouve un Guillaume Canet que je trouve formidable dans la froideur, qui semble se constituer une carapace de froideur, et on se rend compte que les parts du casino détenues par cette jeune femme l'intéressent plus qu'autre chose.
Quant à Catherine Deneuve, aux cheveux gris, elle règne d'une main de fer sur ce Casino à Nice en dépit des difficultés financières, et la menace permanente de se faire déchoir de son siège de présidente. Jusqu'à la trahison familiale...


Je connaissais pas du tout cette histoire sordide qui a remué la France à la fin des années 1970 et qui ne s'est terminée qu'en 2014, et c'est sans doute ça qui m'a intéressé, plus que la mise en scène de Téchiné que je trouve faiblarde, entre Nice qui n'est pas du tout mise en valeur malgré la reconstitution 70's, quasiment aucune scène dans le casino, et les scènes contemporaines de procès qui ne procurent aucune tension, en plus de faire intervenir le maquilleur fou sur les visages de Canet, Deneuve ou la pauvre Judith Chemla, personnage sacrifié du film.

Boubakar
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le 20 août 2020

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