Johan Otto von Spreckelsen ? Mais céki ? L’avant-centre de l’équipe de football du Danemark ? Pas du tout, il s’agit bel et bien de l’architecte de la Grande Arche, l’homme à l’origine du cube du siècle, dans le quartier de La Défense. Le film de Stéphane Demoustier revient avec force détails et quelques arrangements avec la réalité sur l’avancement progressif du projet, soumis à de nombreux impondérables politiques. Il aurait pu être traité sous forme de satire ou tout du moins de divertissement, mais le cinéaste a choisi une forme presque documentaire, peut-être au détriment de la fluidité du récit. L’inconnu de la Grande Arche force toutefois le respect par l’analyse précise d’une époque et surtout par son portrait d’un architecte intransigeant et inflexible pour qui il s’agissait de l’œuvre d’une vie qui ne pouvait souffrir aucun compromis. Dans un casting homogène, l’on remarque notamment un Xavier Dolan étonnant, courroie de transmission entre le président Mitterrand et l’architecte danois.