Si les films du Spike Lee des années 90 sont destinés à un public moins large voire tout simplement plus resserré, avec ses propos anti-racistes souvent poussifs et quelques fois maladroits, force est d'admettre que le réalisateur a drôlement impressionné son monde depuis l'excellent Summer of Sam en 1999. Et cette 25ème Heure le confirme à nouveau tant ce long-métrage transcende dès les premières minutes. Il faut dire que le film est surtout porté par un Edward Norton toujours aussi touchant, sincère et naturel, dévorant l'écran de sa présence incommensurable.
Épaulé par les excellents Brian Cox, Barry Pepper ou encore Philip Seymour Hoffman, tous aussi bien dirigés les uns que les autres, Norton nous livre une prestation aussi mémorable que dans American History X. Spike Lee réserve son lot de mystères et se désintéresse du thriller classique pour se concentrer sur les dernières heures d'un homme qui se remet en question, ses derniers rapports entre lui et ses proches, ses réconciliations et ses règlements de compte. Magnifique, touchant, émouvant, poignant et sincère, La 25ème Heure est un petit chef-d'œuvre à voir absolument.