La disparue de la cabine 10 souffre des travers de la plupart des productions Netflix. Vu de loin, ça a l'air prometteur. Une ou deux stars au casting et un pitch un peu sympa pour attiser la curiosité. Mais au-delà de l'écrin, c'est vide.
La mise en place est assez ridicule, la présentation des personnages est cliché comme pas possible. Soit donc une poignée de milliardaires odieux face à notre journaliste admirée de tous, au point que ses collègues la félicite quand elle marche dans les couloirs de sa rédaction. On croirait alors une pub l'Oréal avec ajout de dialogues ; le monde de la presse d'investigation est vraiment hyper sympa. Ceci dit, plus proche de Dora l'exploratrice que de Médiapart.
On se satisfera du second tiers, assez réussi, avec une ambiance parano plutôt bien rendue. Existe-t-elle seulement cette disparue de la cabine 10, ou la protagoniste est-elle au contraire totalement zinzin ? Ce n'est pas nouveau, mais quand c'est bien fait, ce type d'intrigue fonctionne toujours bien. Et on se dit qu'il y a peut-être un peu d'envergure dans ce scénario, en dépit de son exposition au départ bien lourde.
Mais tout retombe comme un soufflé avec un dernier tiers trivial tout plein, des twists pas surprenants, et une conclusion apte à satisfaire les projections test. On ne voit que trop les grosses ficelles de cette production désireuse de remplir le cahier des charges des cases à cocher pour être dans l'air du temps. Au final, c'est assez pauvre.