La Grande Belleza nous narre les pérégrinations et les errances d'un personnage vieillissant, pleins de regrets dans un Rome sublimé par la caméra. Du fait de ces errances, la mise en scène se fait lentes, posé, dépeignant l'ennui d'un homme qui a tout ou presque en même temps que le notre nous envahi.
Parce que c'est un exercice compliqué auquel le réalisateur s'est livré : filmé l'ennui et les vagabondage sans perdre son spectateur. Le rythme lent du film nous envahi petit à petit et, malgré les images marquentes que nous offre le film, il arrive un moment ou, inévitablement, on regarde sa montre ou son téléphone, espérant que ça soit bientôt fini.
Fort heureusement, Toni Servillo joue tout en finesse un personnage complexe et intéressant qui nous permet de rester ne serait-ce qu'un peu dans le film, de ne pas en décrocher totalement et même de se dire que, au fond, c'était un bon film qu'on reverra peut-être un jour.