Ce que le film montre et démontre, avec une lenteur calculée, c’est en fait toute la sordidité d’une classe sociale parasite qui noie son ennui et sa vacuité dans le bruit et les psychotropes, tout en tentant de maintenir un ordre des choses dont on sent qu’il est définitivement obsolète. Rome, l’éternelle ville décadente et figée dans son rôle de musée millénaire n’est qu’un décor qui souligne d’autant plus férocement la laideur humaine dans sa décrépitude et ses efforts dérisoires pour se perpétuer en l’absence même de matière ou même d’envie de vivre. Rome n’est qu’un décor tout comme la fête perpétuellement rejouée n’est qu’un simulacre de vie. Les fulgurances esthétiques d’une course d’enfants, d’un vol de flamands, d’un ciel embrasé ne parviennent pas à masquer l’obscénité d’un microcosme pourrissant et au bout de tous ses subterfuges.
Lire la critique complète