Je considère ce film d'animation Là-Haut, dixième long-métrage des studios Pixar, comme un très grand film d'animation personnel qui m'a profondément marqué. Il réussit à mêler avec brio émotion, poésie, humour et aventure, ce qui me fait attribuer à ce film la note de 8/10.
- Séquence d'ouverture magistrale : Ce qui m'a le plus touché, c'est la séquence d'ouverture. Elle est bouleversante et poétique, retraçant toute la vie de Carl et Ellie. Je trouve que c'est un modèle de narration qui réussit à aborder le deuil et l'amour d'une vie avec une sensibilité incroyable.
- Un Héro Original : J'ai beaucoup apprécié le choix d'un vieil homme bougon et veuf comme protagoniste. Carl Fredricksen est un personnage complexe et attachant, et je me suis facilement pris d'affection pour lui.
- Un Duo Réussi : La dynamique entre Carl et le jeune explorateur Russell est formidable. C'est le cœur du film, et je pense que c'est de là que viennent la majeure partie de l'humour et l'évolution émotionnelle de Carl.
- Qualité et Musique : La splendeur graphique est au rendez-vous, comme souvent chez Pixar. J'ai aussi trouvé la bande originale de Michael Giacchino magnifique et très efficace pour soutenir l'émotion.
- Thèmes Profonds : J'aime la façon dont le film explore la nécessité de passer à autre chose, de continuer à poursuivre ses rêves, et de comprendre que la véritable aventure se trouve dans les relations humaines inattendues.
Les points faibles
Même si j'adore ce film, je dois admettre que j'ai quelques réserves
- L'Inégalité du Rythme : J'ai ressenti une rupture de ton assez nette après le décollage de la maison. La seconde partie, bien que drôle, bascule dans l'action et le burlesque (avec les chiens parlants, Dug et Kévin). Je trouve que cette accélération était trop abrupte ou trop enfantine après la finesse et le drame du début.
- Un "Méchants" Prévisible : Le personnage de l'explorateur Charles F. Muntz, l'idole de Carl qui devient l'antagoniste, m'a paru trop caricatural. Je trouve qu'il est moins subtil que Carl et Russell, ce qui crée un contraste avec la profondeur du reste du récit.
- Un Sentimentalisme Accru : Je regrette un peu le côté parfois trop sentimental et la morale très appuyée dans certains passages, qui me semblent parfois proches d'une certaine "patte Disney" et moins audacieux que d'autres films de Pixar.
Ma Conclusion
Je pense que Là-Haut reste une réussite incontestable et un moment de cinéma mémorable. J'ai été conquis par son originalité et sa capacité à m'émouvoir. Mes réserves portent principalement sur une inégalité scénaristique entre un début magistral et une suite d'aventure plus classique.
Mon 8/10 est justifié par l'extraordinaire qualité de l'ensemble, malgré ces quelques faiblesses dans le déroulement de l'intrigue.