Le film débute au Mexique où Romain Gary écrit « La promesse de l’aube », l’histoire de sa vie jusqu’a ses 30 ans. Pendant son hospitalisation dans un hôpital de Mexico son épouse lit son manuscrit. La voix de Pierre Niney qui incarne l’auteur se fait entendre et nous guide à travers le parcours de cet homme au destin sinueux qui fera briller les couleurs de la France.


L’histoire commence à Wilno en Pologne où sa mère et le jeune garçon qu’il est se sont installés après avoir quitté Moscou. La vie y est dure, mais la mère de Romain, Nina Kacev (Charlotte Gainsbourg) ne baisse jamais les bras et pleine de ressources parvient à remonter la pente avant que les créanciers ne l’obligent à quitter la Pologne pour la France, et en particulier Nice. Devenue gérante d’une pension, elle voue sa vie à son fils qu’elle voit devenir célèbre. Peu lui importe la célébrité, qu’elle soit politique, militaire, artistique, sportive, pourvu qu’elle soit là. Dévoué corps et âme à sa mère il se plie à ses volontés. Puis survient la guerre. Incorporé dans l’armée de l’air il refuse la défaite, soutenue par sa mère il parvient à gagner Londres. Il combat alors pour les Alliés, tout en écrivant ce qui sera son premier succès littéraire « L’éducation européenne », constamment soutenu par les lettres de sa mère. Une fois la guerre terminé il rentre à Nice et découvre sur place que sa mère est morte trois ans auparavant. Peu avant de mourir cette sexagénaire ingénieuse avait écrit plusieurs centaines de lettres qu’une de ses amies devait envoyer régulièrement à Romain. Romain est anéanti et c’est sur ce terrible dénouement qu’il termine son récit.


Pierre Niney et Charlotte Gainsbourg qui tiennent les rôles principaux sont véritablement magistraux. La réalisation est très réaliste et très fine. Aucune lourdeurs dans ce film où les acteurs sont littéralement Romain Gary et sa mère. Du moins tels qu’ils sont dans le livre.


Car c’est avec le livre que j’ai découvert Romain Gary au lycée et ce livre m’a particulièrement marqué, par le ton employé et les personnages. C’est pour cela que j’ai voulu voir le film. Et même si j’ai lu le livre il y’a plus de 10 ans, je m’en rappelle assez bien et le film y colle très bien. Les acteurs collent parfaitement à l’image que je me faisais de Nina et Roman Kacev tels qu’ils sont décrits, l’amour obsessionnel de Nina pour son fils et de Romain pour sa mère. Un amour qui le modèlera et fera de lui Romain Gary, gloire de l’aviation Alliée, diplomate et écrivain primé.


Un film à voir pour les amateurs.

Joachès
8
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le 7 févr. 2018

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