Alors, La Promesse de Pandore de Robert Stone, c’est un roman qui m’a laissé une impression assez contrastée. C’est un de ces livres qui impose le respect, sans forcément susciter l’adhésion. Disons que j’ai plus admiré l’intention que réellement pris plaisir à la lecture.
D’un côté, l’ambition est claire : Stone veut explorer les failles humaines, les désillusions politiques, et ce chaos intérieur qui nous pousse à agir — ou à fuir. Il y a une vraie tension dramatique, parfois même suffocante, et une écriture qui cherche à capter l’invisible, ce qui se joue en silence entre les mots.
Mais c’est justement là que le bât blesse. À force de creuser le mal-être, d’intellectualiser les situations, le récit finit par se diluer. On perd le fil, on s’essouffle un peu. Les personnages, bien que travaillés, restent à distance. Ils sont là, pleins de contradictions, mais difficile de vraiment les sentir vibrer. Ils symbolisent plus qu’ils ne vivent, et ça m’a parfois empêché d’être pleinement touché.
Il y a pourtant des moments de grâce, des passages d’une beauté sèche, presque hypnotique, qui donnent envie d’y croire, d’aller au bout. Et je comprends totalement que ce roman puisse marquer, voire fasciner certains lecteurs. Mais pour moi, il manque une étincelle, quelque chose de plus organique, de plus incarné.
En fait, La Promesse de Pandore, c’est un peu comme une profondeur sans fond : vertigineuse, mais parfois vaine. J’en ressors partagé, avec le sentiment d’avoir lu une œuvre forte… mais qui ne m’a pas vraiment emporté.