La Taverne de l'Irlandais par raisin_ver

Tentons de résumer les quinze premières minutes de La taverne de l'Irlandais tout en conservant notre calme.

Lee Marvin assomme un marin en lui cassant un manche à balais sur la tête avant de plonger dans le Pacifique, rejoindre à la nage une petite île, être recouvert d'une demi-tonne de colliers de fleurs, embrasser les jolies vahinés pour ensuite retrouver John Wayne dans son saloon et échanger avec lui quelques bourre-pifs en toute amitié afin de célébrer leur anniversaire commun. Ouf !
Je passe sur le gouverneur de l'île, Français, officier de la Légion d'Honneur, endimanché en kimono et dictant une lettre à son secrétaire chinois.

La suite est un tout petit peu plus calme, une vague histoire de paternité sert de prétexte à John Ford pour nous donner un film aussi réjouissant que fou. Interprétation exceptionnelle, les enfants étant par ailleurs incroyables (mention très bien en ce jour de résultats de bac à Jacqueline Malouf époustouflante), humour omniprésent, décors magnifiques, rythme du film impérial, personnages secondaires pléthoriques et géniaux comme dans tout Ford, dialogues fabuleux et en prime un Noël en Polynésie.

Bref, une belle liste de qualités qui confirme que Ford est un cinéaste majeur qui recèle un nombre de surprises inépuisables.