C’est l'histoire de l’obtention difficile du premier traité entre les Etats-Unis et le Japon. Il est finalement obtenu après deux ans d’attente sur place, en 1856, par le consul Townsend Harris, sobrement joué par John Wayne.
Tout comme le sont les démarches du consul pour approcher le shogoun, le film est lent, il semble même ralenti.
En fait, il respecte le rythme des films japonais (hors les films d’action) et sans doute est-ce ce qui lui donne une réputation de film ennuyeux. John Huston respecte en fait le pays, ses coutumes, ses personnages, ses sermons et ses démons, y compris ceux qui semblent très exotiques ou effrayants.
La lenteur de la diplomatie, des décisions, des expressions, en fait partie comme les fulgurances dramatiques qui existent dans la vraie vie des japonais - et dans leurs films.
Et celui-ci en a quelques unes : les matelots contaminés qui se précipitent vers le rivage ; une attaque cocasse de Harris et de son traducteur par deux ploucs dont le plus dégourdi n’est pas celui qu’on pense ; l’assassinat manqué du consul…
Le film est accompagné en voix off par la le récit de Okichi la geisha (jouée par Eiko Ando, dont c’est le seul film). Sa relation d’amour platonique avec le consul est tres belle - mais là "ce n’est que du cinema" car elle n'est pas fondée historiquement, à la différence du reste.
(Notule de 2020 publiée en aout 2025)