Western à expression

Sur fond de guerre de sessession américaine entre les sud et nord, trois hommes sans foi ni loi lancé à la recherche d’un magot de deux cents milles dollars en or. Une pluie de méfaits et de cadavres vont joncher leur périple. Nous avons le « bon »pas forcément très bon, la « brute » quand à lui l’est vraiment, et le dernier le truand n’est guère sympathique dans les relations humaines. Bref une belle brochette de salopards qui n’adore que le dieu « dollar ».
Sergio Leone nous signe ce western anthologique où la réussite du film est dans la richesse des images et des personnages. Des gros plans à couper le souffle comme tout western spaghetti qui se respecte. Des séquences longues, très longues viennent alourdir l’histoire déjà pesante. Les scènes ont pris un coup de vieux en les regardant encore ce jour, mais l’essentiel est bien là. Scénario « westernien » par excellence donc déjà vu et revu.
- Clint Eastwood incarne Blondin, le soit disant « bon » du film. Il campe un style de personnage et des postures qui le rendront mondialement connu. Personnage assez complexe qui est joué remarquablement. Personnage tantôt impassible à la complaisance et tout à coup un brin d’humanité vient fendiller l’armure.
- « la brute Sentenza» joué par Lee Van Cleef est sans ambiguïté un véritable méchant sans pitié. Les gros plans rendent son encore plus machiavélique. Personnage indispensable à ce genre de film. Un réel psychopathe que l’on aime détester.
- Eli Wallach incarne avec brio notre troisième laron magouilleur à souhait, tordu à en crever, revanchard impitoyable et arriviste inconditionnel. Pour moi le personnage le plus important de ce film. Pour lui aussi le rôle et personnage est complexe et à multiples facettes interprétées justement .
- Pour un véritable moment de cinéma que l’on revoir à l’infini. Bravo Messieurs, je dis Messieurs car il n’avait pas ou peu de place dans ce film pour vous Mesdames.

** Présent dans cinémathèque perso

• Vu sur grand écran