L'enfer vert.
Dédié au cinéaste Henri-Georges Clouzot, "Sorcerer" est en effet un remake de son film "Le salaire de la peur", ou plutôt une seconde adaptation du roman de Georges Arnaud. Souhaitant au départ...
Par
le 18 janv. 2015
69 j'aime
Le début du film est déconcertant, on saute aux quatre coins du monde pour suivre l'histoire de quatre hommes différents. Leur point commun ? Ils sont tous recherchés pour avoir causé la mort d'individus. On les retrouve enfin ensemble dans un pays d'Amérique du Sud non précisé, au milieu de la jungle, à travailler sur un gisement de pétrole. Assez vite, la métaphore devient claire: ces hommes, tous criminels, purgent leurs peines ensemble en enfer. L'environnement, que ce soit la jungle oppressante ou les roches hypnotiques, ainsi que les conditions climatiques, de la météo pluvieuse aux geyser de flammes, jouent un rôle majeur dans le portrait de cet univers infernal. Friedkin n'hésite pas à plonger dans la psychologie interne du personnage principal, avec un montage psychédélique, qui ressasse notamment le moment où il tua ses camarades dans un accident. Il s'agit donc autant d'un voyage externe, à travers la jungle, que interne, combattant ses propres démons. Ce film me rappelle beaucoup Sirat, mais pour ceux qui n'ont pas aimé ce dernier, celui-ci est plus clair dans sa démarche: à chaque mètre parcouru, nos protagonistes risquent leurs vies. Le montage, notamment dans les scènes à suspense comme lorsqu'ils traversent le vieux pont avec le camion, est la grande force du film. Un nombre d'angles de prises de vue s'enchaîne à un rythme frénétique, on voit les cordes qui commencent à craquer, les réactions des personnages, les roues du camion glissant sur le bois, etc.
Créée
le 30 oct. 2025
Critique lue 6 fois
1 j'aime
Dédié au cinéaste Henri-Georges Clouzot, "Sorcerer" est en effet un remake de son film "Le salaire de la peur", ou plutôt une seconde adaptation du roman de Georges Arnaud. Souhaitant au départ...
Par
le 18 janv. 2015
69 j'aime
À plat sur la toile, Roy promène son regard halluciné comme s'il voulait capturer les éclairs d'électricité qui dansent autour de lui. Je sentais que la fin du film approchait et j'aurais bien pu...
Par
le 25 févr. 2016
56 j'aime
6
A l'occasion de la ressortie de Sorcerer par La Rabbia, j'en profite pour remettre à jour une ancienne critique de cette version restaurée, rédigée alors qu'elle avait été présentée à la Cinémathèque...
Par
le 29 oct. 2012
55 j'aime
7
Un film absolument incroyable, sorti seulement quatre ans après l'indépendance d'Algérie, mais d'une lucidité limpide. Que ce soit dans son portrait du FLN ou de l'armée française, le film ne fait...
hier
Le tout premier film de Vinterberg, réalisateur de Festen et de la Chasse, a beaucoup plus en commun avec son dernier, Drunk/Another Round. Pas provocant du tout, mais abordant une question...
hier
C'est ce court-métrage qui a lancé la carrière de Jane Campion. Même si l'intention du film reste assez opaque si l'on ne fait pas d'efforts d'interprétation, on y voit tout de même une réelle envie...
il y a 3 jours