J'en suis sans voix.
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Le titre, assez mystérieux du film, renvoie à une « citation » d’Edgar Poe que Lenzi a inventée de toutes pièces pour les besoins du film : « La peur est un couteau de glace qui vous déchire au plus profond de votre conscience ». Cette peur renvoie à celle de l’héroïne, Martha, peur pathologique liée à un traumatisme d’enfance. Le couteau de glace n’est pas vraiment un giallo mais un film qui fonctionne sur le principe du « whodunit » en multipliant les fausses pistes. Ce qui est profondément original, pour un film de genre italien des années 70, c’est que Lenzi rejette toute scène de sexe, de nudité, et même de violence puisque pratiquement tous les meurtres sont hors champ. Il évite même la petite romance traditionnelle que semble pourtant annoncer le personnage du docteur un peu playboy et célibataire. Comme le remarque Jean-François Rauger, dans son analyse du film en bonus de l’excellente édition du Chat qui fume, l’aspect psychanalytique est assez grossier, voire idiot, ce qui est propre au genre. Mais le film se regarde avec grand plaisir et, même si la mise en scène est loin d’être aussi virtuose que chez Bava ou Argento, elle témoigne d’un sens du cadrage et de la direction d’acteurs. Lenzi nous tient en haleine jusqu’à la résolution finale qui, bien qu’assez invraisemblable, clôt brillamment le film.
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le 25 mars 2021
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