Dur dur…
Une mère sacrifie tous ses biens pour que son fils fasse des études et monte à Tokyo. Mais il vit dans la pauvreté avec sa femme et son propre fils, et a honte vis-à-vis de sa mère car il n’a pas « réussi ». Sa honte va jusqu’à lui cacher sa situation professionnelle et matrimoniale (elle n’apprendra l’existence de sa femme et de son fils qu’au dernier moment).
Deux scènes m’ont particulièrement frappée en terme d’intensité dramatique.
D’abord, celle où la mère lui reproche son défaitisme et lui met encore plus la pression pour qu’il réussisse, parce que son « bonheur » est sa raison de vivre, d’abord parce qu’elle est sa mère et ensuite parce qu’elle a tout sacrifié pour lui. Je mets des guillemets parce que ce mot est flou : comme on est au Japon, je m’attends à ce que cette réussite soit notamment professionnelle ; comme c’est sa mère, à ce qu’il soit heureux ; comme ils sont pauvres, un mélange des deux.
L’autre scène est la dernière du film. Elle dit à sa collègue « [Mon fils] est devenu quelqu’un. Il a trouvé une bonne épouse. Je partirai l’âme en paix. ». J’ai prié intérieurement pour que ces trois phrases soient sincères — techniquement elles pourraient ! Mais le dernier regard de la mère laisse peu d’équivoques.
Coïncidence, je viens de finir Higurashi Rei dont la morale est « En tant que mère, ma vie a moins de valeur que le bonheur de ma fille. » et qui finit par un matricide (qu’on ne nous montre pudiquement pas).
Note pondérée : 7,3
Merci la Cinetek !