Le Lauréat par tigerblood
et bien voilà une agréable surprise que ce lauréat.
Une comédie tout en subtilité aussi bien dans le jeu des acteurs que dans la mise en scène. Dustin Hoffman, une fois n'est pas coutume, crève l'écran, surtout dans la première partie du métrage où il compose un jeune premier complétement gauche et intimidé par une femme cougar interprété avec maestria par Ann Bancroft. Beaucoup plus subjectivement, j'ai grandement apprécié la présence de Katharine Ross dont je suis amoureux depuis mon visionnage du formidable Butch Cassidy et le Kid.
Le scénario est plutôt couillu pour l'époque et sous son aspect comédie romantique se cache une ode à la liberté qui amorce plutôt bien les mouvements de l'année 1968. Mike Nichols, en sus de sa déclaration d'amour à la légèreté des moeurs, égratigne sans se priver les banlieues bourgeoises américaines et les conventions qui s'y rattachent.
Et puis au delà de tout ça, la réalisation et le montage sont top moumoute, bien maîtrisés et le métrage est truffées de scènes mémorables (tout le passage de l'attente à l'hôtel pour ne citer que celui là).
Et puis évidemment, je ne pourrais pas conclure sans mentionner l'excellente B.O de Simon et son pote Garfunkel que je détestais quand j'étais gamin mais que je trouve définitivement sublime dans le film (l'intro sur Sound of Silence est terrible).
Maintenant si avec ça vous préférez mater Rien à déclarer ou Matrix, je ne peux plus rien pour vous. Bonsoir!