Baisse les yeux, Jean Jacques !

Bof bof. Ça se regarde on va dire.

J'aime bien les coïncidences de cinéphage ; hier j'ai regardé le dernier film de Friedkin, un film de procès, et tout-à-fait par hasard, je me retrouve ici devant cet autre film de Procès. Autre coïncidence, après cette affaire Goldman, je me suis regardé, par hasard à nouveau, le film Dogman de Besson, l'amusement provient ici de la proximité entre les noms Goldman et Dogman.

Soit, revenons à nos moutons. Cette affaire de procès n'est pas inintéressante en soi mais le scénario peine à captiver avec ses grandes phrases ; le personnage principal est pourtant super intéressant mais au lieu de l'exploiter sobrement dans toutes ses contradictions, l'auteur joue la carte de la surprise ; sauf que c'est un peu répétitif tout au long du procès, procès lui qui n'a l'air d'être couvert que partiellement, on a l'impression qu'il manque des bouts, que c'est écrits de façon décousue, ça me fait penser à l'Emmental tiens.

La mise en scène est intéressante pour la manière de faire : on se croirait vraiment dans un film des années 70 de par la façon de cadrer, l'utilisation d'une vieille pelloche traitée comme à l'époque, les costumes, les cheveux gras, les moustaches, ... c'est un bel exercice de style. Sert-il vraiment la narration ? Non pas vraiment, au contraire je trouve que ça enferme cet événement à cette époque plutôt que de chercher à tisser des liens avec des événements récents, notre société actuelle. Et puis toute cette esbrouffe distrait parfois du propos. Sinon en soi c'est bien foutu. Les acteurs par contre ne sont pas toujours très bons, j'imagine qu'ils étaient censés jouer comme dans les années 70, mais ça ne colle pas, rien ne paraît naturel, et en plus les dialogues sont parfois trop théâtraux pour paraître naturels, alors que dans les films des années 70 justement, il me semble qu'hormis quelques commissaires pompeux, les personnages parlent de façon très naturelle.

Bref, je n'ai pas vraiment été conquis par ce film.