Irréalisme poétique
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Classique incontournable du cinéma français, le Quai des Brumes est d'abord saisissant par ses cadres (comme sa lumière), souvent larges et parfaitement représentatifs des espaces lugubres et atmosphériques la nuit. Des plans plus resserrés sur les visages de Jean Gabin et Michèle Morgan, Marcel Carné parvient à les rendre expressifs comme jamais auparavant, à rappeler plus tard le sublime Remorques de Jean Grémillon. La présence de Pierre Brasseur est un délice, jouant un personnage lâche et machiavélique, savoureuse également par son manque d'expression, s'opposant à la libre parole du personnage de Gabin, un peu trop honnête, ce qui en fait sa force et sa faiblesse.
Sublimé par quelques notes musicales, et malgré l'issue que l'on peut deviner assez rapidement, le Quai des Brumes est un superbe drame policier, illustratif de la qualité du cinéma français d'époque, ce que confirmera le réalisateur, puis ses confrères, par la suite.
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Créée
le 9 nov. 2021
Critique lue 72 fois
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