A Brisbane,Ted Lennard a tué un truand au cours d'une bagarre. Recherché par la police, il réussit à embarquer sur un cargo qui part pour le Mexique. Qu'attendre d'un réalisateur dont l'avant-dernier film s'intitulait : Et moi, j'te dis qu'elle te fait de l'oeil et qui a signé en 1942 le plus vichyste des films : L'appel du bled ? Quand on s'appelle Gleize, il est bien normal de soutenir le retour à la terre, non ? Le récif de Corail a été considéré comme perdu avant qu'une copie ne soit retrouvée en 2002. Bien entendu, vu le mal qui s'en dit un peu partout et le passé de tâcheron du cinéaste, on en attend peu, malgré le duo Gabin/Morgan, découvert un an auparavant dans Le quai des brumes et que l'on reverra dans Remorques. Gleize n'est ni Carné ni Grémillon et le scénario de Spaak ne brille pas par sa crédibilité. D'accord, mais les péripéties s'enchaînent sans temps morts, il y a la belle photo de Jules Krüger, des seconds rôles nommés Fabre, Carette, Deniaud, Bussières et surtout Pierre Renoir en flic vêtu de cuir (cela fait plus allemand qu'australien et d'ailleurs le film est une production de la teutonne UFA). Bref, un brin d'aventure et de poésie et deux oisillons perdus sous les traits de Michèle et Jean. Quand on a un coeur de midinette et le goût des films français des années 30, on peut se laisser séduire (avec modération).

Cinephile-doux
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le 31 déc. 2018

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