Un après après Kriminal et le succès qu'il fut, il n'en fallait pas moins pour que tout le monde revienne devant la caméra, Fernando Cerchio prenant la place d'Umberto Lenzi en tant que réalisateur, pour une suite directe.
Évadé encore fois d'une prison londonienne, Kriminal et sa complice (toujours Helga Liné) dirigent ... une maison de retraite ! Mais pas pour soulager les personnes âgées, mais afin qu'ils les fassent mourir de peur afin de toucher leurs primes d'assurance-vie. Le modus operandi est toujours le même ; Kriminal apparait face à eux, et pof, crise cardiaque. Tout cela roule comme sur des roulettes jusqu'à ce que Helga Liné fasse tomber une statue de Bouddha dans la chambre d'une des victimes, et révèle un plan en trois parties qui révèle l'emplacement de tableaux rares.
Contre tout attente, cette suite est davantage réussie que le film d'Umberto Lenzi dans le sens où elle assume le rôle de Kriminal, qui est montré comme un beau gosse au brushing toujours impeccable quand il enlève son masque, mais qui se révèle comme un criminel sans foi ni loi. Il y a davantage de noirceur dans le personnage, au grand dam de l'inspecteur Milton qui le poursuit inlassablement, et cela va paradoxalement le conduire vers sa chute, au sens propre.
D'ailleurs, une petite idée exploitée dans le premier film, à savoir les plans qui deviennent des cases de fumetti, est davantage exploitée ici avec les bulles et les onomatopées. Bien que ça soit plus court, j'ai eu beaucoup de plaisir à voir cette suite, qui est davantage dans l'immoralité, avec un Glenn Saxson un plus intéressant ici, notamment parce qu'on le voit davantage en civil et non en Kriminal.
La fin signera celle de ces films qui sentent parfois le fauché, mais qui sont réjouissants... en diable ?