Ca manque d'un morceau de sucre

Vous ne le savez peut-être pas mais je ne suis pas une grande fan des réécritures des Disney. Pourquoi ? Peut-être que j’ai un côté « vieux con » qui me fait dire que tout était mieux avant. Ou peut-être que j’estime que l’esprit humain est capable d’inventer plutôt que de remixer de l’ancien avec un nouveau filtre.
Quoiqu’il en soit, le film Alice au pays des merveilles de 2010 m’avait donné envie de vomir du thé et le film Maléfique était plus mièvre qu’un épisode de Card Captor Sakura.
Alors pourquoi aller voir ce « nouveau » Mary Poppins ? Et bien, je dois avouer que la nostalgie m’a prise quand j’ai entendu la musique dans la bande annonce. J’adore Mary Poppins, j’adore les musiques, le jeu, les gens qui se mettent à voler parce qu’ils se marrent. C’est génial.
Alors, quand j’ai entendu la reprise de cette musique j’ai eu la petite larme à l’œil et j’ai décidé d’aller voir à quoi ressemble ce film. Et je dois avouer que j’aime bien Emily Blunt aussi.

Alors, comment vous dire ? On arrive dans une période de pleine récession dans laquelle, les enfants Banks, maintenant devenus adultes, se débattent pour sortir la tête de l’eau. Mickaël est sans emploi et veuf et Jane, engagée politiquement pour la défense des ouvriers, essaie d’aider au mieux son frère et ses trois enfants.
Bon, on va pas se le cacher, c’est pas mal la merde. La maison est sens dessus dessous, les enfants sont quasiment laissés à eux-mêmes et une seule et fidèle domestique demeure. Alors la famille décide de demander de l’aide à la banque… cette même banque qui a failli les foutre à la rue dans le premier.
Mais heureusement, Mary Poppins arrive parce qu’elle a entendu l’appel de la famille Banks (qui a quand même un don pour se foutre dans la loose). C’est donc Le retour de Mary Poppins ! (Voilà un titre placé très habilement…) Et donc, Mary Poppins est là…
Alors, en soi, il n’y a rien de mal à apporter son soutien à une famille dans la détresse mais je m’attendais à quelque chose de plus « magique ». Toute l’arrivée de Mary Poppins retombe comme un soufflé.
Bon alors il y a des chansons, je suppose que ça fait rêvé les enfants qui sont dans la salle et qui dans 20 ans, iront voir « Mary Poppins Strikes back » avec mélancolie. Personnellement, je les ai trouvées un peu chiantes. Le film traine en longueur.
Le passage dans le saladier/pot de chambre est assez chouette en revanche. (J’aurais jamais pensé écrire ça un jour). Ce passage rappelle bien, le passage dans le parc avec les pingouins du premier film. Mais c’est finalement le seul passage intéressant du film.
Bref, a un moment ya Meryl Streep, on comprend pas trop ce qu’elle fait là mais elle occupe bien vingt minutes du film. Et à la fin, tout s’arrange grâce au gentil banquier. C’est pas crédible, hein ? Ouais je sais.

A propos des personnages, les Banks jouent plutôt bien leurs rôles de jeunes innocents à qui la vie a tout pris. Jack est un peu lourd mais il reste une personnage sympathique. Mary Poppins est un enfer. Je ne sais pas pourquoi le réalisateur lui a demandé de jouer comme ça. Surement parce que ça lui donne un côté autoritaire, Mary Poppins est juste détestable. Alors je comprends bien qu’on élevait pas les enfants à l’époque comme on les élève aujourd’hui mais de là à en faire une nanny complètement irascible, qui pose des règles sans jamais les expliquer et qui, finalement, ne s’intéresse que peu aux enfants… c’était peut-être un peu trop non ?
Ah non, il y a plus, en plus elle est susceptible… Parce qu’on ne dit pas le poids d’une dame. Oui parce que là ils sont à deux doigts de perdre leur maison pour aller vivre dans la rue mais le poids de Mary Poppins c’est important hein…

Bref, je suppose que c’est un moment sympa pour les enfants. Je ne pense pas que ce le soit pour les nostalgiques qui emmènent leurs enfants.