Un des nombreux opus, celui-ci peu réussi, avec le héros légendaire William Cody, surnommé Buffalo Bill (ici Charlton Heston).
C’est pour la partie de sa vie où il fut actif dans les guerres indiennes et dans la mise en place du Pony Express (titre américain du film), le fameux relais postal entre les états de l’Est et la Californie. Des coursiers à cheval allaient être deux fois plus rapides que les diligences (mais ils l’étaient moins que le télégraphe, qui, à son tour, les remplaça très vite).
Il est secondé par un autre héros de l’Ouest, un tireur légendaire, Wild Bill Hickok (ici Forrest Tucker), qui fut un de ses amis dans sa vraie vie.
Entre comédie et clichés du western, qui n’épargnent pas les deux femmes du film, belles, rivales, puis amies (jouées par Rhonda Fleming et Jan Sterling), quelques répliques ironiques, cyniques ou d’autodérision de Buffalo Bill raniment à peine le faible intérêt suscité par les péripéties du film, surtout dans une copie qui a terni le Technicolor de l’époque.
L’arrière-fond politique (la réticence d’une faction californienne au rattachement à l’Union) explique les conflits et trahisons autour du Pony Express, mais la narration de ce contexte est si schématique qu’elle paraît même bien meilleure et plus crédible dans l’album de BD avec Lucky Luke sur le même sujet.
Gunfight final : à l’arrivée in extremis du coursier, c’est une fusillade - sans interêt - entre ceux qui sabotent l’événement et les deux héros, une balle perdue éliminant la jeune ingénue, ce qui laisse la place libre à Rhonda Fleming dans le cœur de Buffalo Bill, lequel reprend immédiatement la course sur son cheval : images peu plaisantes d’un héroïsme prétendument populaire.
(Notule de 2019 publiée en octobre 2025)