Il faut continuer de vivre
J'en attendais peut-être beaucoup trop, mais je n'y ai pas trouvé le souffle que j'espérais, l'émotion qui aurait dû me submerger. Le passage de témoin du maitre manque un peu folie,de magie, sans doute à cause du genre choisi par Miyazaki, à savoir le Biopic.
J'en retiens surtout un discours très osé sur le Japon d'hier et d'aujourd'hui, mais également sur sa propre personne. Miyazaki lie quelque peu les deux et de très belles manières. Il dépeint un Japon archaique, affairé à rattrapé son retard technologique, empêtré dans des conflits absurdes et des choix politiques plus que douteux. Sans cesse les personnages répètent que le Japon va exploser.
Il livre un portrait très sombre de lui-même au travers du personnage principal, enfermé dans des rêves d'enfants, toujours le nez dans ses dessins, s'enfermant dans une vie de travail, négligeant quelque peu le reste. Il dessine ses regrets d'hommes, et peu enfin s'en aller, se libérer, le coeur lourd et contrit.