Je viens de voir The Fantastic Four : First Steps, le nouveau reboot du MCU, et même si le film a des qualités indéniables, il traîne aussi plusieurs défauts difficiles à ignorer.
Commençons par les points positifs. Le film respire cette vague des super-héros des années 2000, une simplicité rafraîchissante où l’on n’a pas besoin d’avoir vu quinze autres productions Marvel pour comprendre ce qui se passe. Il se suffit à lui-même, et franchement, quel plaisir ! La direction artistique néo-rétro est un autre gros atout, le réalisateur, déjà à l’œuvre sur WandaVision, maîtrise parfaitement ce style. Le design de La Chose est particulièrement réussi et fidèle aux comics, même si la CGI laisse parfois franchement à désirer sur certains plans. Enfin, impossible de ne pas souligner la bande originale, le thème principal du film est une véritable réussite et apporte une vraie identité à l’œuvre. Mais voilà, le mot qui résume ce film, c’est rapide. Tout va trop vite. Que ce soit le développement des héros ou celui des méchants, rien n’est vraiment approfondi. La grossesse de Sue, l’arrivée de la Surfeuse d’Argent, puis la menace de Galactus… tout s’enchaîne sans respiration. Et quand Galactus débarque enfin, il est vaincu beaucoup trop facilement, ce qui enlève tout impact dramatique. Résultat, on n’a pas le temps de s’attacher à cette nouvelle équipe, ni de s’investir dans leurs enjeux. À cela s’ajoute un casting inégal, Pedro Pascal fait du… Pedro Pascal, et sa surexposition commence à fatiguer. Quant à Joseph Quinn, il n’a ni le charisme ni le physique pour Johnny Storm, ce qui fragilise encore plus l’alchimie du groupe. Et cerise sur le gâteau, la CGI du bébé de Sue et Reed est tellement voyante que ça en devient gênant.
C’est dommage, car ce film aurait été parfait comme suite. On n’a pas l’impression de voir un premier opus qui installe une mythologie et développe ses personnages. On dirait un deuxième film qui brûle les étapes sans jamais prendre le temps de poser les bases.
En conclusion, The Fantastic Four : First Steps est un reboot qui séduit par son esthétique et son indépendance vis-à-vis du MCU, mais qui échoue à construire des personnages solides et à instaurer une véritable émotion. Un film qui amuse par moments, mais qui, à force de précipitation, laisse surtout un goût amer de rendez-vous manqué.