Climat de suspicion
Les habitués de SC le savent, il est de bon ton ici de dénoncer les sempiternelles incohérences inhérentes aux films récents, incohérences qui se transforment en absurdités délirantes si le genre...
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il y a 11 ans
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Profitant de la capture de son frère, le roi Richard, le régent Jean s’empare du trône d’Angleterre. Cruel et cupide, le régent opprime le peuple en décuplant les impôts. Refusant de reconnaitre l’usurpateur, Robin de Locksley organise la résistance et tente de réunir la somme nécessaire pour payer la rançon de Richard.
Errol Flynn, l’homme qui arrive à garder la classe en collants verts. Une prouesse qui en dit long sur le charisme de l’acteur. Initialement, le studio de la Warner Bros avait jeté son dévolu sur l’acteur James Cagney pour incarner Robin des Bois. Errol Flynn, une étoile montante remarquée dans Captain Blood, fût finalement choisi pour interpréter la légende de la forêt de Sherwood. Un choix judicieux sans aucun doute. Poings sur les hanches, la tête projetée en arrière et riant aux éclats, Errol Flynn a fière allure comme à son habitude. Entouré d’un casting de talent, dont la belle et fragile Olivia de Havilland, l’acteur voltige, court, frappe avec tout le panache et la grâce dont il est capable. Une gentille canaille maniant l’épée aussi bien que la répartie, n’hésitant pas à venir narguer Jean dans son propre château (sans doute la meilleure scène du film), ferraillant avec fougue avant de s’enfuir dans un dernier éclat de rire cristallin.
Au milieu des années 30, les studios décidèrent de s’autocensurer et de restreindre de la violence au cinéma. Cette autocensure prit la forme d’un code, le Motion Picture Production Code, rédigé par deux prêtres jésuites. Désireux d’apporter une rigueur morale, proche des dogmes chrétiens, le code peut se résumer en quelques points :
- Pas représentation du crime.
- Respect de l’institution du mariage et de la famille.
- Interdiction de blasphémer et de se moquer de la religion
- Respect du drapeau
La Warner, qui faisait un tabac avec ses films de gangsters s’orienta donc vers de nouveau genres cinématographiques dont de grands films d’aventures.
Michael Curtiz, réalisateur prolifique avec une moyenne de près de 3 films par an, tourna Les Aventures de Robin des Bois en Technicolor trichrome, une récente technique révolutionnaire permettant de reproduire les couleurs à partir de pellicules en noir et blanc. La couleur était le nouveau choc cinématographie, une dizaine d’année seulement après la fin du cinéma muet. Ce procédé de Technicolor donnait un effet vaporeux, une particularité qui apporte beaucoup au romanesque du film de Curtiz.
Les Aventures de Robin des Bois est certainement l’un des premiers blockbuster du cinéma avec ses 2 millions de dollars de budget, l’utilisation du Technicolor et un casting de premier choix. Superman et consorts peuvent aller se rhabiller, le plus grand des super héros est anglais, porte des collants verts et arpente la forêt de Sherwood.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de coeur et l'a ajouté à ses listes Errol Flynn filmographie et Mon Top 30 des années 30
Le 1 mai 2016
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il y a 11 ans
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Qu’est-ce qu’un blockbuster en 1938 ? C’est cela : un technicolor flamboyant où les costumes rouges et verts claquent à l’écran, où les couchers de soleil sont des tableaux et les biens précieux des...
il y a 8 ans
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Parmi tant d'autres, ce robin des bois garde pour moi une saveur particulière. Tout est clinquant et grandiloquent, des magnifiques décors cartons pâte aux costumes chatoyants, le tout servant un...
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il y a 12 ans
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Whiplash est un grand film. Il est, selon moi, le meilleur de l’année 2014. Une excellente histoire alliant le cinéma et la musique. Celle-ci ne se résume pas à une bande son, mais prend ici la place...
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Je viens de vivre un grand moment. Je ne sais pas si c’est un grand moment de cinéma, mais ce fût intense. Mad Max: Fury Road m’en a mis plein la gueule. Deux heures d’explosions, de fusillades et de...
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Lèvres pincées, cheveux gominés, yeux plissés et rieurs, main plongée dans sa veste et crispée sur la crosse d'un revolver, Robert De Niro est dans mon salon, prêt à en découdre une nouvelle fois. Il...
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