Les glandeurs ; première véritable oeuvre de Kevin Smith dans le monde du Cinéma. Et autant le dire, Kevin entre dans le cinéma, un peu comme son personnage dans une cabine d'essayage : la tête la première, un peu à l'improviste, de manière très maladroite et en gênant certaines personnes.
Les véritables de tentatives de Cinéma de Kevin se retrouvent ici notamment dans les essais comiques de destruction de scènes ; mais voilà : ce sont les débuts de Kevin ; et c'est loin d'être assez bon pour crier au génie.
Alors retrouvons Kevin là ou il est vraiment à l'aise mais lourd : le fond. Et là, on le touche.
Lorsque dans Clercks, Kevin a su nous présenter une certaine finesse non sans l'enduire de la lourdeur de son humour, ici, il ne garde rien. Les moyens engraissent l'écriture, simplifiant tout, alourdissant ce qui n'a pas à l'être, et ne nous laisse que de rares occasions de vraiment profiter du talent. (Le jeu télévisé de fin avec les accusations portées n'importe comment sur le candidat N°3 est vraiment fun ; s'il n'était pas entrecoupé par le réalisateur qui vomit goulûment sans raisons scénaristiques)
Les glandeurs dégage néanmoins une ambiance qui pourra plaire à certain ; mais Kevin nous a prouvé qu'il pouvait faire mieux dans son écriture ; si seulement il avait un peu moins glandé au supermarché...