A l'image de cette réplique, ce film amène des éclats de rire intenses et libérateurs. Après la scène d'ouverture qui met en place l'histoire, on commence les péripéties avec un voyage quelques peu mouvementé, où Keaton nous montre des gags plus souriants que drôles, mais qui donnent le ton futur du film. Ma première énorme rigolade fut la chute de cette fameuse réplique, dite avec soulagement par le personnage joué par Keaton qui ne se rend pas compte de ce qu'il raconte.

A l'arrivée en ville, la construction est la même, quelques petits gags sympathiques, sans être franchement bidonnants, vont doucement amener aux scènes de repas / poursuite dans la maison, hilarantes grâce à une situation super originale : que faire quand on est dans la gueule du loup et que c'est, ironiquement, l'endroit le moins dangereux où vous pouvez vous trouver ; les lois de l'hospitalité fonctionnent étrangement quand même.

Puisque, à partir de l'instant où l'on se retrouve en dehors de cette fameuse maison, la course-poursuite démarre sur les chapeaux de roue, enchaînant encore une fois des situations extrêmement hilarantes (la corde, par exemple), mais aussi des moments beaucoup plus aventureux. Et c'est dans ce burlesque amené tout à coup au film d'aventure, que Keaton va soudainement et très ingénieusement amené un suspense, autant inattendu que bien placé. On a vraiment peur pour le personnage, comme dans les plus grands films d'aventures (j'exagère peut-être un peu, chacun jugera), tout en continuant à bien se bidonner face aux gags parallèles.

Pour finir en beauté, la dernière scène est à la fois porteuse d'une belle et intelligente morale, et d'un dernier gag superbe, peut-être même un des plus marrants du film.

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le 18 mai 2012

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Northevil

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