Les Mondes de Ralph
6.7
Les Mondes de Ralph

Long-métrage d'animation de Rich Moore (2012)

Dans le monde divertissant des jeux vidéo d’arcade des années 80.

125ème long-métrage d'animation des studios Disney, Les mondes de Ralph est une grande production qui a surpris bien plus qu’un cinéphile, assez pour avoir remporté l’Annie Awards et d’avoir été nommé à l’oscar du meilleur film d'animation en 2012. Cette réalisation est une réussite visuelle incroyablement prodigieuse pour plusieurs bonnes raisons. Tout d’abord, le film a été dirigé par le réalisateur Rich Moore, un spécialiste de films d’animation et ancien responsable de la mise en scène de nombreux épisodes de la série animée Les Simpson, une série animée qui a connu son succès. Son expertise est très bien ressentie dans la plupart des scènes, il développe un scénario en prenant son temps, sous un rythme constant. Pas de temps mort, pas de scènes inutiles, le réalisateur vise l’essentiel, suffisamment assez pour définir adéquatement son personnage principal.


En plus d’un metteur en scène émérite aux commandes, la réalisation est basée sur un scénario purement original et authentique, sur un sujet tout simple, celui de transformer un méchant en un personnage gentil. Sur le coup, c’était assez étrange, c’était bien la première fois que des scénaristes écrivent une histoire aussi inusitée que celle-ci, mettant un contexte un méchant dans un rôle de personnage principal. Curieusement, les scénaristes n’ont pas choisi le personnage le plus commode pour atteindre un tel objectif. Au lieu d’un simple méchant de taille normale et agissant comme quelqu’un de banal, ils ont opté pour un colosse et un sacré démolisseur comme Ralph, le grand casseur intraitable et féroce du jeu d’arcade Fit it Felix. J’aime bien ce méchant, il exprime vraiment bien sa haine envers les humains et sa détermination à vouloir tout détruire tout ce qu'il croise sur son chemin mais au fond de lui, il a une âme humaine et c’est un grand sentimental.


Le problème, c’est que tout le monde voit seulement son côté néfaste et non pas son cœur. Genre de sujet qui décrit bien une histoire appuyée sur de bonnes idées, et encore plus quand il est bien exploité. On suit avec appétence le parcours héroïque et fantastique de Ralph, cherchant à prouver que mêmes les méchants peuvent gagner des prix. Un seul mot-clé est à retenir pendant le visionnage, l’émotion. Il faut savoir que la réalisation est divisée en deux parties se déroulant parallèlement. On a tout d’abord le parcours de Ralph et sa relation incongrue avec Vanellope, une petite fille espiègle d’un autre jeu vidéo qui l’apprécie énormément. Et le second est celui qui dévoile la mise en arrêt du jeu Fit it Felix, montrant que les habitants et même Felix se rendent compte à tel point comme ils ont été odieux avec Ralph.


Ils remarquent que l'absence pourrait provoquer la perte du jeu d’arcade et que sans l'intervention indésirable de Ralph, le jeu n’avait aucun intérêt d’être mis en marche. C’est une double définition d’émotion qu’on découvre pendant le visionnage, deux parties scénaristiques progressives, touchantes et très bien animées, dans une atmosphère glorieuse et fascinante des jeux vidéo d’arcade des années 80. Voir une multitude de personnages de jeu vidéo célèbres comme Sonic, Q*Bert, Anya Stroud, Bowser ou Kano est comme vivre un grand rêve, même si la majorité des personnages ne font que de brèves apparitions. C’est d’ailleurs ce qu’on peut regretter le plus pendant le visionnage, le manque d’enrichissement de cet univers peut créer une grande et lourde déception car la production se déroule uniquement que dans deux ou trois jeux vidéo.


Heureusement que le film contient son lot de divertissement. On passe avec fluidité d’un univers à un autre sans le moindre gêne et avec un sens artistique très engageant, passer d’un univers de guerre de science-fiction à un autre plus édulcoré et plus suave comme Sugar Rush n’est pas à la portée de n’importe quel scénariste. De plus, j’ajoute que la production créée une association atypique et une cohésion magique entre Ralph et Vanellope, ça fait vraiment buddy-movie. L’esprit des jeux vidéo est très bien respecté, on assiste à pas mal de scènes nous faisant voyager dans des environnements graphiques hautement bien soignés et très bien remplis en détails. Tout est dilué dans une ambiance très égayante, avec un accompagnement de morceaux musicaux très prenant pour chaque scène mouvementée. Encore un film d’animation très plaisant, remplissant à merveille le cahier de charges d’une solide production de Walt Disney, sans omettre des répliques qui font mouche et faisant honneur aux jeux vidéo. 7/10




  • Soldat, quelle est la règle numéro 1 de ce jeu ?

  • Euh... C’est celle qui vient avant la règle numéro 2 ?


LeTigre
7
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le 24 févr. 2019

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LeTigre

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