Série B culte des années 70, ce petit film espagnol écrit en 4 jours seulement, s'avère être une belle synthèse de l'histoire du film d'horreur dans les 70's. On reconnaitra sans peine les nombreuses influences qui auront servit à écrire ce scénario. Le film est tourné en 1975. Et qu'est-ce qui cartonne au cinéma cette année-là ? : "Les dents de la mer" ! Un an plus tard Narciso Ibanez Serrador sort son film, qui débute sur : une scène de panique sur une plage où l'on découvre des cadavres rejetés par la mer... Heureusement la référence à "Jaws" s'arrêtera là pour ce film. Contrairement aux innombrables requins de série B qui ont tenté de copier Spielberg. Le centre du film arrivera plus tard, lorsque notre couple de touristes anglais arrivera sur l'île. L'idée de départ est simple et dite dans le titre original du film: "Qui peut tuer un enfant ?" (re-titré de façon très énigmatique par "Les révoltés de l'an 2000" en français... On cherche encore le coupable de cette traduction...) et tous les voyants du bon nanars clignotent dés le début du film dont on attend la sortie de route à tout instant...
Et pourtant non. Contre toute attente et malgré un scénario au concept bancal dès le départ, le réalisateur espagnol parvient à garder le cap jusqu'à la fin de son film. En parvenant même presque à nous convaincre que son scénario est crédible. Pour cela il aura puisé toutes les astuces de quelques autres films cultes tel que "L'invasion des profanateurs de sépultures", "Le dieu d'osier", "Le prisonnier" ou "Sa majesté des mouches". Certain prêterons même au film d'avoir pu influencer "Alien".
(la mort d'Evelyn)
De reproches, en dehors du titre français qui nuit gravement au film, on peut s'interroger sur l'utilité de la longue introduction au générique faites d'archives aux images chocs des multiples génocides du XXème siècle. Une tentative vaine et inutile (voir ridicule) de justification à ce qui va suivre.
On peut aussi déplorer une musique dramatique pas toujours très subtile...
Mais quelque part, ce film est un vrai plaisir coupable à voir.