Les Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa est sans conteste un chef-d'œuvre fondateur du cinéma d'action et d'aventure, méritant amplement son statut de classique. Cette épopée, qui a posé les bases narratives de tant d'histoires d'équipe et de défense de la petite communauté (notamment Les Sept Mercenaires), brille par sa maîtrise technique et ses personnages mémorables.
Les Points Forts : L'Héritage et la Mise en Scène
Personnages Iconiques :
- Le film excelle à présenter sept figures de samouraïs distinctes et fascinantes, du leader stoïque Kambei (Takashi Shimura) à l'impétueux et attachant Kikuchiyo (Toshirō Mifune). Leurs interactions, leurs doutes et leur code d'honneur sont le cœur battant du récit.
Action Spectaculaire :
- Les scènes de bataille, notamment le climax final sous la pluie, sont d'une intensité et d'une clarté impressionnantes pour l'époque (1954), et restent des modèles de mise en scène. Kurosawa utilise le mouvement et le cadre avec une précision remarquable.
Thèmes Profonds :
- Au-delà de l'action, le film explore avec une mélancolie le déclin de l'ère des samouraïs, la relation complexe entre les guerriers et les paysans, et le coût de la victoire.
Le Bémol : La Durée et le Rythme
Une Longueur Exigeante :
- Avec ses 3 heures et 27 minutes, le film peut se révéler éprouvant pour le spectateur moderne. La première partie, consacrée au recrutement et aux préparatifs, bien que nécessaire pour la caractérisation, présente des longueurs significatives qui ralentissent considérablement le rythme. Il faut faire preuve de patience avant que l'action ne s'installe.
Le Poids de l'Héritage :
- Si le film est génialement novateur pour 1954, les spectateurs ayant vu ses innombrables héritiers (occidentaux ou autres) pourraient trouver certains schémas narratifs familiers, atténuant l'effet de surprise initial.
Conclusion : Les Sept Samouraïs est un film essentiel et formidablement bien réalisé, dont l'influence est inestimable. Sa note de 7/10 reflète un léger compromis entre son génie incontestable (qui frôle le 10) et la lenteur de son développement qui peut rendre son visionnage difficile pour certains, malgré sa richesse. C'est un grand film, qui demande un certain investissement.