Mon dernier Mario Bava, c'était Roy Colt et Winchester Jack, à savoir, sans doute, le pire western italien que j'ai pu voir (ce qui n'est pas peu dire ^^). Pourtant, Mario Bava est un réalisateur de talent, et il le prouve avec ce film à sketch. Nous y suivons donc trois histoires différentes.
 1-) Le téléphone : très bon suspens dans celle-là, où une femme se fait harceler au téléphone par une voix lui annonçant sa mort prochaine, tout en décrivant ses actions. On pourrait imaginer que Scream s'en inspira. Il y a un manque de crédibilité certain dans l'ensemble, mais peu importe. Ambiance, décors, et comme déjà dit plus haut, suspens sont au rendez-vous.
 2-)Les wurdalaks : Boris Karloff joue dans celui-là le rôle d'un vampire, comme une introduction très kitsch nous en avait prévenu. C'est un film avec une ambiance rappelant ceux de la Hammer. Dans le paysage désolé, le vent souffle de manière lugubre (et sans déranger une brindille), la brume s'entortille et recouvre des ruines inquiétantes, tandis que rôdent les wurdalaks, des vampires qui s'en prennent au êtres chéris.
 Ce segment ne fait pas peur du tout, mais est visuellement très beau, et Mario Bava y donne la mesure de son talent pour incarner un univers.
 3-) La goutte d'eau : le dernier segment c'est de l'épouvante bon teint avec une ambiance qui rappellerait un improbable croisement entre Jean-Pierre Jeunet et Wes Craven. C'est grotesque au dernier degré, jusque dans les maquillages, mais cela donne à l'ensemble un aspect monstrueux qui fonctionne étonnamment bien. Déroutés peut-être au départ de ce sketch, on se surprend à être pris dans l'histoire.
 En conclusion, (est-ce pour relâcher la tension?), nous avons le droit à un gag curieux remettant en scène Boris Karloff.