Qualifié de "Pirates des Caraïbes 2.0 au Far West" par les critiques aussi bien positives que négatives à sa sortie en 2013, Lone Ranger: Naissance d'un héros est un film que j'avais loupé au cinéma, (l'été 2013 ayant été particulièrement chargé entre Montres Academy, Perçy Jackson 2, Kick Ass 2 et j'en passe...) que j'avais cependant hâte de découvrir étant donné mon adoration pour la saga Pirates des Caraïbes ( oui, les 4). Cette nouvelle production de Gore Verbinsky en porte justement la signature évidente.
Avec Lone Ranger, Verbinsky nous emmène dans une grande aventure à la conquête de l'ouest, au parfum des bons vieux Westerns (dont il doit surement être fan), nous suivons les aventures de Tonto, un Indien "peau rouge" faisant équipe avec John Reid, frère cadet d'un grand Shérif et un grand sens de la justice dans l'âme...que Tonto prend pour la réincarnation d'un esprit puissant. Les deux que tout oppose devront coopérer pour espérer empêcher une guerre qui semble pourtant imminente entre leurs camps respectives et faire entendre la vérité sur les machinations que cache ce conflit. Voilà pour le pitch global. Et que dire ? ...Ce film je l'attendais, j'avais d'assez grandes attentes au vue des nombreux parallèles fait avec Pirates des Caraïbes, j'en espérait un divertissement spectaculaire plein d'action...pour finalement après visionnage, un résultat en demi teinte. Je ne sais pas trop comment, sous quel angle prendre ce film ? A choisir je pense plus à la volonté de rendre hommage aux films de cowboys/Indiens , néanmoins je ne peux m'empêcher de songer à un pur et simple manque d'originalité doublé d'un laissé aller à la fainéantise d'un Verbinsky qui semble avoir céder plus à la facilité qu'autre chose. Pourquoi je dis ça ? Simplement parce qu'à mes yeux, Lone Ranger se résume à un gloubiboulga d'action et d'aventure tout cuit synthétisant les 2 productions phares du réalisateurs: Pirates des Caraïbes et Rango (pour rappel un film d'animation avec un lézard anti héros qui va devenir un grand héros de l'ouest....ben tient ^^). Donc, difficile de percevoir l'originalité de ce nouveau long métrage. Par étapes, d'abords, un point sur le scénario: Lone Ranger ne réinvente rien de ce côté là, utilisant la recette à succès typiquement Verbinskienne à savoir une aventure menée par un duo improbable en tête d'affiche (j'y viendrais plus tard aux personnages). Le film est très codifié dans le genre, on retrouve tous les ingrédients à succès du genre mais là encore c'est pas ça qui dérange car le cahier des charges est remplie niveau batailles sur le train, scènes de saloon, séquences de grandes explorations dans le désert, histoires de banque ect. Ce qui frêne c'est surtout la longueurs, franchement, les 2h30 n'étaient pas forcément utiles. On a souvent l'impression que le réalisateur tire sur la corde pour étendre au maximum son récit et en conséquence, c'est assez mal rythmé, d'une manière générale ça manque cruellement de dynamisme, c'est long, l'histoire met un peu de temps à démarrer, les scènes d'actions se font attendre (genre le truc qui m'a le plus dérangé je dirais que c'est surtout


la "guerre" (si l'on peut appeler ça comme ça) entre cowboys et indiens, on nous fait monter la pression au cours du film, insistant sur la gravité du massacre à venir...pour l'éclipser en 5 minutes, sans rire)


et certaines séquences sont (disons le franchement): vides !
Mais me faîtes pas dire ce que j'ai pas dit, malgré tout le divertissement est bel et bien là, pas d'inquiétude !
Sur l'aspect visuel c'est très bien, les décors mettent direct dans l'ambiance de l'ouest, en plus on peut compter sur la très belle musique d'Hans Zimmer à la composition, elle colle parfaitement. On a droit à des plans vraiment exquis des grands canyons, ça nous donne vraiment envie à nous spectateurs de monter en selle et de prendre part à cette aventure.
Les personnages...à la fois un point fort et un point faible du film à mon avis, bien entendu Tonto en premier, guerrier indien solitaire n'ayant plus toute sa tête, interprété merveilleusement bien par le grand Johnny Depp, il a vraiment un don pour les personnages déboussolés, ce genre de rôle lui colle à la peau et comme avec Jack Sparrow, on ne peut que rire de ses mimiques hilarantes. Sans être une révélation, Tonto constitue quand même une bonne raison à lui tout seul de se lancer dans le visionnage. Evidemment, son personnage est loin d'être recherché aussi bien sur le profil physique (il ressemble comme 2 goûtes d'eau au capitaine du Black Pearl...qui plus est il a un cadavre d'oiseau sur la tête...ce qui peut directement être interprété comme un clin d'oeil à Jack vu que "sparrow" signifie moineau) que dans l'attitude "à l'ouest" (c'est le cas de le dire xd x) ) qu'il aborde. Malgré tout on ne se lasse pas de ses traits de caractère déjà vu tant l'humour nous gagna toujours. Son personnage se révélera par surprise très poignant et on aura facilement pitié de lui.


Son histoire est beaucoup plus tragique qu'elle en a l'air: lorsqu'il était enfant, Tonto a sauvé la vie de deux hommes qui étaient à l'agonie dans le désert. Une fois les deux hommes rétablis, ils passèrent un accord basé sur un échange: une montre contre l'emplacement d'un minerais rare très convoité. Cet échange coûta la vie au peuple indien. A partir de là, Tonto jure de se venger de ce qu'il voit comme des esprits pervertis.


John Reid alias le "Lone Ranger", bof bof comme personnage, pas tellement l'étoffe d'un héros contrairement à Tonto. Un Zorro au chapeau blanc assez rabat joie, ses motivations sont basiques à savoir:


venger l'assassinat de son grand frère.


L'alchimie qu'il forme avec Tonto met un certain temps avant de parvenir à convaincre mais le résultat au final arrive à l'être. On a aussi "Red", interprétée par Helena Bonham Carter (inséparable de Johnny même sans Burton à la réalisation^^), femme de saloon bien badasse mais qui a trop peu d'importance dans le récit à mes yeux, pas assez de scènes avec elle, fort dommage.
Plus grand chose à dire, bilan: Lone Ranger: la naissance d'un héros est pour ma part une déception, je vais pas le cacher, je m'attendais à plus de la part du réalisateur de Pirates des Caraïbes. Une synthèse de PDC remixée à Rango, Verbinsky préfère visiblement se complaire dans ce qu'il a déjà exploré plutôt que de tenter quelque chose de novateur c'est dommage. Néanmoins, n'en trions pas un bilan trop sévère non plus, ça reste un divertissement honnête et de bonne facture, les amateurs de Westerns aimeront...et juste pour voir Johnny Depp en Indien ça vaut quand même le coup ! 13/20

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le 27 juin 2016

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L_Otaku_Sensei

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