Free style complet, difficile d'avoir un plan pour parler de ce film. Les jours défilent et les bons souvenirs se multiplient. The Hangmaiden, Mademoiselle, comme vous voulez, m'a prit au coeur.
Le synopsis ? La corée est occupée par le japon. Un "comte" qui est en fait le chef d'une petite bande de voleurs et d'arnaqueurs décide de monter un coup. Il y a un manoir avec une fille, Hideko alias Mademoiselle, avec qui son oncle va se marier pour sa fortune. Il faut pousser Hideko a se laisser séduire par le comte et ainsi, ils mettront mademoiselle à l'asile et se partageront la richesse. Ils vont donc envoyer seeko, la fille de "la reine des voleurs" (une petite pickpocket en fait) pour faire la servante et influencée Hideko. Sauf qu'entre Hideko et Mademoiselle, des liens forts vont se tresser.
Thriller érotique, ce film est surtout magnifique au niveau de l'écriture, d'une profondeur remarquable. Ok, le synopsis est assez moyen, mais en fait, ça fera sens pendant le film. J'en suis arrivé au milieu du film et si j'étais pris dans le morceau, j'étais sceptique. Regardez moi maintenant, complètement convaincu que c'est une perle.
Parce que le scénario est vraiment bon, bien ficelé. En gros, les mécaniques scénaristiques de rebondissements ne sont pas là pour faire de la branlette scénaristique mais sont utilisées intelligemment : elles donnent à chaque fois des nouveaux éclairages sur l'histoire et ses personnages, pour ici construire d'une certaine façon, l'univers du film. Et c'est l'opportunité pour amener des personnages intéressants et donc des réflexions intéressantes - que je vous laisserai découvrir en allant voir le film au cinéma -
Mais le film parle aussi de revanche, des salauds de pauvres et des salauds de riches. Revanche de l'opprimé sur l’oppresseur, lutte sans fin qui se résous par le sexe. Parce que globalement, ce qui se passe au lit est moteur de l'histoire et élève (ou rabaisse) les personnages. Mais surtout, résout des situations et redistribue les cartes. Et le pire, c'est que souvent, c'est beau (sauf un moment où la caméra film en gros plan un visage ébahi, là c'est écœurant parce que grotesque). Et c'est toujours amené avec une sacré tension qui prend aux trippes. Et dire qu'au début, je craignais qu'on se dirige vers un Twilight version lesbiennes érotisant...
Quand les événements s'enchaînent, on a souvent le droit à des moments forts. Très beaux et accompagnés d'un thème principal très bon qui en parle beaucoup dans les moments de silence. Alors, je dirais que parfois, ça manque de beauté au niveau de l’esthétique pure. Ca ne semblait pas être dans son intention de travailler sur ce point et du coup, c'est mon petit regret. Pas de plans spécialement marquants, pas forcément contemplatif. Mais est-ce que le film en avait besoin ? Je ne crois pas.
8 ou 9/10