Stanley Crawford est un génie dans son domaine : il est l'un des plus grands magiciens de son temps. Un jour, un vieil ami – magicien lui aussi – vient lui rendre visite pour que Stanley l'aide à démasquer une jeune femme qui se présente comme une médium auprès de certaines de ses connaissances. Car, en effet, Stanley est aussi un grand sceptique et a toujours donné de son temps pour découvrir les arnaques et les escroqueries de personnes se présentant comme douées de pouvoirs occultes. Cette fois, il va s'agir de débusquer la jeune américaine Sophie Baker qui prétend pouvoir lire dans l'âme d'autrui et communiquer avec l'au-delà. Dès son arrivée, Stanley se moque ouvertement de ses « dons » et émet de véritables soupçons à son égard même après avoir assisté à quelques uns de ses « exploits » (comme démasquer l'identité de Stanley alors que celui-ci s'était présenté sous une fausse, faire léviter des bougies, communiquer avec des défunts, etc.) mais, petit à petit, au fil des jours, des « capacités » de la jeune femme qui ne font que l'étonner chaque jour un peu plus et du charme que dégage celle-ci, il se met à douter de son jugement pourtant toujours si aiguisé et prompt à trancher. Sophie Baker serait-elle vraiment ce qu'elle prétend être finalement ? Le monde ne serait-il pas aussi injuste, insipide et ennuyeux que l'a toujours pensé Stanley ?
Franchement, quand on me dit : « c'est un film de Woody Allen », j'ai toujours du mal à me laisser tenter parce que j'y vois des films lents, mous et souvent monotones mais je dois avouer que celui-ci m'a plu. J'ai bien aimé le personnage de Stanley, celui de l'intellectuel, sceptique, rationaliste, qui met toujours tout en doute et ne se laisse pas berner ; caustique, sarcastique et parfois cynique, avec un petit côté misanthrope car il a du mal à s'adapter au monde dans lequel il vit, il ne comprend pas comment les autres peuvent en retirer quelque chose alors que lui n'a jamais pu parvenir à se sentir complètement heureux. On a affaire à un personnage qui cherche encore sa place, un sens à sa vie et qui, ne trouvant pas de réponses à toutes les questions qu'il se pose, préfère s'enfermer dans une vision assez pessimiste des choses, rester dans sa tour d'ivoire et laisser les choses se faire d'elles-mêmes.
Par contre, je veux pas dire mais Emma Stone est vraiment pas terrible, je me demande ce qu'il a pris à certains de penser que c'était une bonne actrice (bon pour sa défense, on peut admettre que son personnage n'est pas hyper travaillé dans la plupart des scènes). Autant, son jeu suffit dans un film comme Bienvenue à Zombieland, autant dans Magic in The Moonglight où la performance des acteurs est le principal attrait du film (avec les plans magnifiques de la Côte d'Azur), ça laisse franchement à désirer (et ça participe au fait que je le considère comme un film plaisant à voir mais peut-être pas au point de le revoir).
On me souffle dans l'oreillette que les thèmes de ce film sont récurrents dans la filmographie de Woody Allen, ce à quoi je réponds : « m'en tape, j'ai pas vu ses précédents films ». °_°