Le retour d'un grand nom de l'animation française, dont le très sympathique ''Les Triplettes de Belleville'' aura même été cité dans un des gags du canapé des Simpsons.
Ses chara-designs sont moins excentriques que dans les films qui ont fait sa renommée, même si les personnages gardent quand même une tête d'hurluberlu typique du style de Sylvain Chomet.
Il garde par contre sa patte graphique vintage qui sied si bien à des univers urbains.
Dans ce long-métrage, le réalisateur brille beaucoup par sa maîtrise des transitions, qui sont très bien trouvés.
En revanche, je regrette que nous nous retrouvions à voir simplement des extraits de films au lieu de les transposer en animation ; même si je comprends l'hommage et le gain de temps.
Outre sa forme très qualitative, ce film est avant tout un biopic du célèbre écrivain marseillais (c'est chez moi) Marcel Pagnol.
Le réalisateur met en scène sa vie comme si c'était l'auteur lui-même qui se la remémore avant de songer à écrire ses romans.
Nous allons donc en voir un peu de son enfance, mais surtout sa montée à Paris, ses débuts en tant que dramaturge puis en tant que réalisateur.
Toutefois, le parti pris de ce biopic est de montrer à quel point les rencontres de Pagnol ont marqué son parcours.
Et comment ses fantômes l'ont guidé, que cela soit celui de sa mère que celui de son âme d'enfant : ce rapport aux décès m'a vraiment touché.
Pour finir sur l'audio, Laurent Laffite est merveilleux en doubleur de Marcel Pagnol, même si j'ai encore plus aimé Thierry Garcia en Raimu. Entendre de l'accent marseillais au cinéma, ça me fait toujours du bien.
La bande originale de Stefano Bollani est également très réussie, en embrassant bien l'époque dans laquelle se déroule le récit.
Par contre, même si je trouve drôle que SCH puisse sonner comme une abréviation du nom du réalisateur : c'était quand même douloureux de devoir entendre une chanson de ce rappeur en générique de fin.