Un météores qui frappe là où il faut

Meteors est ce genre de film qui arrive à me toucher.

Cette histoire de prolétaire qui essaie de s’en sortir dans leurs vies mêlée d’addiction et de fêtes, le tout combiné à cette excellente BO (parsemé de raps et autres morceaux populaires, ce qui passe extrêmement bien dans le contexte du film, et qui va souvent à contre emploi), fait réellement écho à nos quotidiens. Et le film arrive parfaitement à en parler avec justesse.

Niveau photographie, le film en possède une assez particulière. Parfois ça marche et ça fait des plans géniaux (la scène de Mika dans la poubelle qui accentuait son angoisse, la soirée entre mika, Dan et Tony sur le toit qui jouait un peu avec le grain, le relâchement de Moby dick etc), et parfois ça veut trop en faire, allant d’une vulgaire scène de clip de rap (comme l’était l’intro d’ailleurs) jusqu’à limite une "esthétique IA" (comme la scène de Dan dans la poubelle souterraine, ou des plans de nuit avec cette lumière trop appuyé). Mais, hormis ces scènes, globalement ça marche bien.

La critique de vouloir "trop en faire" se répercute sur tout le film. Mais là où avec l’histoire ça marche très bien et on y croit à fond, la réalisation fait parfois très artificielle.

Niveau acting, là où Idir Azougli, Salif Cissé et François Perrache ont une performance de dingue, j’émets plus de réserves sur Paul Kirscher (qui était pourtant très bon dans Le Règne Animal), la plupart du temps il était hors temps, hormis une ou deux scènes où il était poignant, le reste faisait vraiment récité, et gâcher pas mal de scènes.

En bref, outre un acteur un peu à côté de ses pompes, et quelques plans foireux, Hubert Charuel arrive, avec une esthétique populaire, à toucher juste et fort avec ce Meteors.