Avec Midnight Special, Jeff Nichols perd ce fil rouge qui faisait de ses trois premiers films le début d’une oeuvre déjà dense et fascinante : le southern gothic et son environnement fantasmagorique. En choisissant de s’émanciper figurativement (choix ironique quand l’on sait que Midnight Special est son premier film pour un grand studio), Nichols perd paradoxalement tout le mystère qui animait Shotgun Stories, Take Shelter et Mud, très ancrés dans le réel. L’hommage très (trop) appuyé au Spielberg des années 80 achève de faire de Midnight Special un objet malheureusement un peu impersonnel, un squelette d’intellectualisation sans chair émotionnelle.

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le 15 sept. 2018

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François Lam

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