Ce Mission Impossible 7, initialement prévu comme un diptyque, est certainement un des plus gros projets de Tom Cruise, non seulement pour son investissement infaillible lors du tournage, que ce soient ses cascades folles ou la totale supervision et rigueur imposées en plein Covid19, mais également pour l'ampleur qu'il parvient à donner à la franchise, l'emmenant vers une apothéose qui domine les sagas d'action contemporaines. C'est ainsi que le duo prolifique - lui et McQuarrie - instruisent une nouvelle mission à Ethan Hunt, visant à empêcher la prochaine guerre mondiale, sous le joug de l'intelligence artificielle, capable de manipuler l'information. Quelques gadgets technologiques et faux semblants bien connus sont de la partie pour contrer cette menace. Hayley Atwell est une nouvelle addition à un casting qui met en avant la gente féminine (Kirby, Ferguson, Klementieff en femme fatale). En contrepartie, Pegg et Rhames sont excessivement sous-exploités. Même Shea Whigham, en agent bien décidé à coffrer Hunt, semble plus présent. Allongeant sa durée à 2h40, le scénario ne justifie pas cette longueur ; le contenu demeure superficiel, classique même, et capitalise sur ses larges séquences d'action. C'est très bien filmé, Cruise court beaucoup, et les cascades à grande échelle sont spectaculaires, notamment tout l'acte final. Toutefois, les enjeux des personnages sont faibles, la menace abstraite, et la première moitié du film est une bonne redite des précédents (dont la comédie du 5ème) en mode side-story de la trame, avant l’échafaudage du plan principal pour nous laisser en suspens pour la deuxième partie.