La magie du film, c'est de filmer de près deux pandas, dont un bébé ; c'est mieux que d'aller à Pairi Daiza où une vitrine nous sépare en plus de sa méfiance, surtout que dans le parc, chaque fois que j'y ai été, c'était pour trouver un panda endormi dans un coin à peine visible. Je crois que c'est la première fois que je vois aussi bien les yeux d'un panda d'ailleurs. Et puis aussi, la magie de voir Alexandra Lamy avec des jeans si serrant ; c'est son style habituel, mais ici on profite bien, sans perversité insistante du réalisateur qui ne fait jamais de gros plan, mais les plans sont suffisamment dégagés pour qu'on puisse apprécier ses jolies formes.
Pour ce qui est du scénario... quel scénario me direz-vous ? En effet, il ne se passe pas grand chose. Mais bon, Bambi est très épuré aussi et c'est un chef d'oeuvre de narration. Disons qu'ici, on s'attarde sur des choses faciles : un gosse et un panda qui jouent. C'est mignon tout plein, on s'ennuie pas trop, mais c'est pas hyper prenant non plus et on se lasse vite car le terrain de jeu est identique tout du long. Vers la fin, l'auteur ose flanquer une intrigue qu'il aurait dû commencer bien plus tôt afin d'en développer les péripéties ; les résolutions sont un peu faciles, prévisibles. Les personnages sont pas mal écrits mais l'auteur n'en fait pas grand chose.
La mise en scène est un peu naze. C'est très maladroit, on se croirait dans un film Z. Et bizarrement, ce sont les plans avec les animaux les mieux filmés, mais dès que deux êtres humains doivent interagir, on dirait que le metteur en scène est largué, ne sait pas comment placer sa caméra, il surdécoupe inutilement son action, embrouille la lisibilité. Les acteurs adultes sont bons, surtout Lamy qui pourtant doit faire des plans de réaction assez nazes. Les enfants acteurs ont plus de mal à s'y faire. Le fait de filmer de vrais animaux rend le film tellement plus glorieux ! Pas de CGI pourri, du coup ça limite le découpage mais le réalisateur s'en sort très bien.
Bref, petit film sympa pour voir des pandas au plus près, ainsi que le joli popotin de Lamy.