le 1 juin 2021
Et bon appétit bien sûr.
Avec la fin (un peu) ouverte du premier épisode, une suite de l'ignoble Nekromantik a donc vu le jour 4 ans après. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce second round est à la hauteur du...
SensCritique a changé. On vous dit tout ici.
Voir le film
En 1987 sortait un classique de l'horreur underground allemand, le bien nommé Nekromantik. Nous suivions les pérégrinations d'un couple de nécrophiles qui avaient récupéré un cadavre. Le film faisait part belle a diverses scènes dirons nous olé olé, réputées comme étant dégueulasses, mais personnellement je l'avais trouvé assez amusant, et somme toute empreint d'un étrange spleen morbide qui a su me toucher. Cependant, ce n'est pas pour autant que je l'avais adoré ; je lui ai donné 5/10 a peine.
Bref... l'autre jour je me suis prise d'envie de regarder un truc qui change de l'ordinaire, alors c'est parti pour Nekromantik 2. Au réveil en plus, en train de boire mon café.
Nous suivons les aventures d'une jeune infirmière, Monika, qui déterre la dépouille de Rob, le personnage principal du premier film. Bien vite, elle se prendra d'affection pour ce vieux cadavre vert cireux, avec qui elle prendra notamment des selfies. Je me dois préciser que le film n'est parfois pas loin d’être un porno (très funky, vous vous en doutez bien).
Contrairement au couple du premier film, Monika est un personnage avec de la profondeur. Le film se révèle être une étude de cas assez originale : notre infirmière tente de mettre de coté Rob (le macchabée) pour Mark (un homme bien vivant) mais la tache s’avérera plus compliquée qu’escompté. L'occasion pour le film de nous montrer un segment absolument dégueulasse dans une baignoire.
Pour Nekromantik 2, le style de Buttgereit s'affine et nous propose quelques séquences qui accentuent la solitude et la mélancolie noire de cette histoire d'amour. On sent une vraie tristesse, une vraie mélancolie de fond, qui culminera avec une ballade dans laquelle Monika chante son amour pour la peau détruite et les odeurs de pourri.
Le film est bien plus long que son aîné. On aurait facilement pu couper vingt minutes : je pense notamment a cette séquence, totalement gratuite, qui inclut une otarie.
Le réalisateur décline l'idée d'une trilogie, car les deux films Nekromantik furent conceptualisés dans le cadre d'un mouvement punk éphémère qui allait a l'encontre d'une censure artistique presque systémique. Selon Buttgereit, créer un tel film n'aurait aucun sens de nos jours.
J'ai mis un peu de temps a savoir si j'aimais ce film ou non. Il n'est pas dénué de défauts objectifs, mais je dois dire que c'est pour moi un plaisir coupable. Jorg Buttgereit et Monika M. décrivent Nekromantik 2 comme un film d'horreur pour femmes, et je trouve que c'est plutôt vrai. On ressent une vraie sensibilité féminine se dégager de ce film, et ce malgré une thématique taboue et quelques séquences assez graphiques que je tairai ici.
Je trouve que le film tape fort de par son originalité et ses thématiques, qui ne laisseront personne indifférent...
Créée
le 12 nov. 2025
Critique lue 12 fois
le 1 juin 2021
Avec la fin (un peu) ouverte du premier épisode, une suite de l'ignoble Nekromantik a donc vu le jour 4 ans après. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce second round est à la hauteur du...
le 27 oct. 2013
Dans cette suite directe de Nekromantik, monstre underground exaltant la nécrophilie, une femme récupère un corps dans un cimetière, pour l'aimer et le chérir. Ce second opus est supérieur à son...
le 1 févr. 2024
Quatre ans après Nekromantik , Jörg Buttgereit nous réinvite au buffet froid des amours interdits avec une suite directe au premier opus. Un film qui gagne largement en maîtrise tant formelle que...
le 11 oct. 2025
Boards of Canada est un duo de musique électronique écossais devenu culte au fil des années ; qu'il s'agisse de leur premier album The Music Has The Right to Children ou encore de l'énigmatique...
le 12 nov. 2025
En 1987 sortait un classique de l'horreur underground allemand, le bien nommé Nekromantik. Nous suivions les pérégrinations d'un couple de nécrophiles qui avaient récupéré un cadavre. Le film faisait...
le 21 nov. 2025
Alors déjà c'est quoi ce titre Français ? Je ne vais pas m'attarder sur tout ce qui cloche avec car on y passerait la nuit (Vladimir Nabokov fait sans doute un backflip dans sa tombe).Mean Girls a...
NOUVELLE APP MOBILE.
NOUVELLE EXPÉRIENCE.
Téléchargez l’app SensCritique, explorez, vibrez et partagez vos avis sur vos œuvres préférées.

À proposNotre application mobile Notre extensionAideNous contacterEmploiL'éditoCGUAmazonSOTA
© 2025 SensCritique