Sans un pli

Un couple ordinaire, propriétaire d'un pressing dans la ville de Belfort, va se laisser tenter de passer une soirée entre amis dans un club où se déroule une soirée avec des travestis. Il vont être séduits en particulier par un jeune homme, qui fait un show en compagnie de sa sœur, au point qu'il va s'introduire dans leur propre vie jusque là bien rangée.

Nettoyage à sec est le troisième film réalisé par Anne Fontaine, et c'est celui-ci qui va la faire connaitra auprès du public dans une histoire plus ambiguë qu'il n'y parait. Notamment chez ce couple joué par Charles Berling et Miou-Miou, dont on sent que cette dernière a envie de changements dans sa vie entièrement tournée vers le travail. Berling joue très bien les types ordinaires, qui va être en quelque sorte éveillé par ce jeune homme incarné par Stanislas Merhar avec sa gueule d'ange, mais qui cache lui aussi bien des secrets.

Même si la métaphore du nettoyage revient assez souvent dans le film, je ne savais pas Anne Fontaine capable d'une telle perversité dans ce drôle de trio, qui va en quelque sorte révéler les troubles de chacun, jusqu'à un final tragique, et dont le titre donne finalement tout son sens. On retrouve Emmanuelle Seignier dans un rôle assez bref, celui de la soeur, où leur scène introductive les montre en travestis en train de jouer sur l'air de J'ai un problème, de Johnny Halliday et Sylvie Vartan.

Même si le final parait expédié, Nettoyage à sec est peut-être la réussite de sa réalisatrice, qui a tirer le meilleur de ce drame provençal.