Une course poursuite qui tend 24h/24, même durant des scènes de dialogues plus futiles.
Javier Bardem offre une des interprétations les plus parfaites que j'ai pu voir au cinéma pour le moment.
Un fou meurtrier, presque fantomique.
J'aime beaucoup la lecture du film le voyant comme une allégorie de la mort. Ce qui expliquerait notamment pourquoi tout le monde le trouve fou et arbitraire.
Après le personnage que joue Josh Brolin n'est pas mal non plus. Un homme dont on sent le passé dans l'armée dans ses instincts de survie.
On reste comme fasciné face à ses stratagèmes, comme pour ceux de Javier Bardem d'ailleurs.
Puis on a Tommy Lee Jones (ou l'agent K, parce que j'ai grandi avec ''Men in Black'') dont le personnage est aussi perdu que nous face à cette escalade de violence.
Même si de mon côté, j'ai surtout jubilé devant beaucoup de scènes.
Je me suis sentie parfois mise de côté devant certains dialogues, mais en soit ça contribue à l'ambiance du film donc je ne lui en tient pas tant rigueur.
J'ajouterais encore une évidence avant de conclure : Les frères Cohen ont un sens de la réalisation, de la photographie et de la mise en scène juste parfait.
Et ça se ressent d'autant plus quand on se rend compte de l'absence de musique, ce qui contribue au malaise ambiant.
En somme, un film de chasse à l'homme qui laisse difficilement indifférent et qu'on pourrait s'amuser à analyser de A à Z.
Notamment en se disant que ce film critique la cupidité de l'homme, ou même précisément celle des États-Unis ; la mort n'étant finalement pas si arbitraire dans ce film.