Elvis Cooney anime une émission nocturne de libre antenne sur une radio,cultivant un style trash qui le voit malmener les auditeurs qui l'appellent .Vieillissant et en perte de vitesse,il a la mauvaise surprise un soir de subir l'intrusion via les ondes d'un psychopathe qui s'est introduit chez lui et tient sa famille en otage.La nuit sera longue pour ce type arrogant et égocentrique.En voilà une bien bonne!Pour son second long-métrage,le réalisateur-scénariste-producteur français Romuald Boulanger fait un film américain avec Mel Gibson!Calmons-nous cependant car si on examine ça en détail c'est moins glorieux.Il s'agit en fait d'une coprod américano-franco-belge qui réunit un pool de boîtes acrobatiques bien connues dans le domaine du DTV à la godille.Ils sont tous là,la R-Lines,la Bondlt Media Capital,il y a même la funeste Saban Films à la distribution.Ces sociétés usinent d'ordinaire tous ces sous-produits prolongeant habituellement l'agonie de stars en fin de carrière comme Bruce Willis,Nicolas Cage ou Gary Grillo.Même De Niro,Pacino ou Stallone mangent à l'occasion de ce pain-là.Et même Mel Gibson,oui,dont le parcours filmique s'étiole.Donc Boulanger,essentiellement scénariste pour la télé à l'origine,a ici la mauvaise idée de concocter une extension de son court-métrage "Talk",sorti en 2019.Comme pour son premier long,le covidien "Connectés",il y va à l'économie en utilisant un dispositif minimaliste,tout se passant à l'intérieur de l'immeuble de la radio.Le début est assez prometteur et intrigant,on se demande quel est ce bazar,que veut ce mec,mais prolonger un court est généralement une mauvaise idée,ce qui marche sur une durée limitée s'étirant mal sur la longueur.Du coup,la Boulange se trouve vite à court de munitions et doit inventer des développements de plus en plus nazes et improbables pour remplir l'écran.Ce qui partait comme une resucée du "Talk radio" d'Oliver Stone,du "Fisher King" de Terry Gilliam ou "Un frisson dans la nuit",la première réal d'Eastwood,tourne à la laborieuse partie de cache-cache invertébrée.On passe beaucoup de temps à arpenter les couloirs du bâtiment en pure perte tandis que les personnages se comportent de manière débile,ce qui laisse au spectateur tout loisir de cogiter et d'en conclure que quelque chose cloche dans cette histoire,si bien que quand le premier twist final survient on l'avait grillé depuis une éternité,et quand le deuxième arrive,double effet qui se coule,on l'avait anticipé encore plus rapidement.La critique de la mégalomanie de ces gourous des ondes passe donc à la trappe,tout comme celle des crétins qui les écoutent au lieu de roupiller tranquilles.Mel donne de sa personne et a l'air d'y croire,ce qui est méritoire.Il est flanqué d'un bien étrange casting mêlant William Moseley,un des gamins de la saga "Le monde de Narnia",en technicien débutant naïf,Kevin Dillon,le jeune frère raté de Matt,en animateur rageux,la Française Nadia Farès,qui était dans "Connectés",en directrice de la radio,la très jolie inconnue Alia Seror-O'Neill en assistante de la vedette et Nancy Tate,l'incendiaire actrice du "13 French Street" de Mocky, en épouse de Cooney.La liste des producteurs délégués n'est pas moins baroque puisqu'on y trouve Gibson,l'animatrice télé Marie-Ange Casalta,qui est l'épouse de Boulanger,et l'acteur William Baldwin qui ne joue pas dans le film alors qu'il tenait le rôle principal dans "Talk".Gibson étant plus connu,il a été écarté alors qu'il est semble-t-il pote avec l'ami Romuald.Il a en effet fait une apparition dans "Haters" de Stéphane Marelli,inséparable copain de Boulanger qui a scénarisé tous ses films.Note et critique de film de Romuald Boulanger publiées précédemment:"Connectés"-6.Moyenne:4,5.

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