Once Boonmee a été récompensé de la Palme d'Or 2010 par un jury avec à sa tête Tim Burton, qui un peu moins d'une petite décennie plus tôt a fait un film sur... un homme à l'aube de sa vie, qui se remémore son existence...
je me force à écrire sur chaque film que je vois,
et j'ai trop d'amour pour le cinéma pour ne pas parler de lui
(donc, en vrac,
un film sur un grand sujet (la mort) fait de petites choses :
des fantômes à table
une espèce de primate aux yeux rouges
la contemplation d'une grotte comme une voie lactée
deux corps allongés, l'un vivant l'autre non
un moine qui prend une douche chaude
les innombrables passages entre deux mondes
la silhouette d'une princesse dessinée sur une cascade
un poisson libidineux
la forêt comme tombeau)
assez déconcerté par l'ethnocentrisme des critiques, qui n'ont définitivement pas décentré leur regard - il faut un peu de désaxage culturel et arrêter de poser un regard universaliste sur l'art. (oui, je crois qu'il y a là quelque chose qui relève d'un rythme, d'une approche spirituelle, etc définitivement pas occidentale) (quand on se branle sur Ozu, par exemple - qui a fait des chefs d'oeuvres par ailleurs - c'est étrange de ne pas capter Apichatpong Weerasethakul)