Seconde adaptation (après celle éponyme de Louis Malle en 1963) du roman "Le feu follet" de Durieu La Rochelle (collabo 39-45 soit dit en passant), Joacim Trier (rien à voir avec Lars Von Tier) déplace l'action chez lui à Oslo pour un film somnolant (d'un côté comme de l'autre). Le début est une suite d'archives inintéressantes avant de comprendre bien vite que le 31 aout estr une date, quoi qu'il arrive, fatidique dont qui retire un temps soit peu l'espoir d'une rédemption. On suit un toxico en fin de traitement qui revoit ses plus ou moins proches et qui, au fond, lui renvoie à la face son passé difficile (mais choisit comme il l'avoue lui-même) et comprend au fur et à mesure (au fond il se complait là-dedans) il se dit qu'il n'a plus rien à voir avec ce monde-ci. Bref il ne se passe pas grand chose mais le pire c'est qu'il y a un manque d'émotion terrible ; le personnage principal avoue d'ailleurs plusieurs fois ne plus rien ressentir, à force nous non plus ! La réflexion et le fond de l'histoire sont franchement intéressante mais ça reste trop monocorde et il n'y a pas de but réel dans ce road-movie solo-urbain. Certaines scènes sont tellement fades et faciles (il pique du pognon et on s'attend à ce que quelqu'un arrive...) que même les "rebondissements" (appelons ça comme ça) ne font pas l'effet escomptés. Une histoire riche et profonde mais un film sans consistance.
Selenie
3
Écrit par

Créée

le 11 août 2012

Critique lue 430 fois

4 j'aime

Selenie

Écrit par

Critique lue 430 fois

4

D'autres avis sur Oslo, 31 août

Oslo, 31 août
emmanazoe
9

L'impression d'avoir rencontré quelqu'un...

Oslo, 31 août n'est pas un moment de cinéma comme un autre. Tout d'abord, rien que son titre, son affiche (très belle affiche !), et sa bande-annonce suggèrent un film assez énigmatique. Qui sait...

le 27 avr. 2012

116 j'aime

16

Oslo, 31 août
Sergent_Pepper
8

Comment vous dire adieu

S’il fallait résumer Oslo, 31 aout, on pourrait le décrire comme un film qui ne cesse de finir. Dès sa première séquence, celle d’un lent suicide raté, c’est l’adieu au monde qui prévaut, tout comme...

le 24 sept. 2015

110 j'aime

4

Oslo, 31 août
PatrickBraganti
10

Mélancolie norvégienne

Pour filmer vingt-quatre heures de l'existence de son héros qui a tout d'une non-vie, le norvégien Joachim Trier met à profit dans Oslo, 31 août son expérience d'ex-champion de skateboard puisqu'il y...

le 3 mars 2012

99 j'aime

11

Du même critique

En attendant Bojangles
Selenie
8

Critique de En attendant Bojangles par Selenie

Le film débute comme une fantaisie absurde et burlesque, une comédie romantique un peu folle sous couvert de totale liberté et de passion. Le début du film est une vraie bulle de champagne, une...

le 6 janv. 2022

28 j'aime

2

Paperboy
Selenie
7

Critique de Paperboy par Selenie

Adapté d'un roman de Pete Dexter lui-même tiré d'un fait divers de 1960, un casting de rêve et un réalisateur talentueux qui cherche à confirmer après le remarqué "Precious". Etant afro-américain le...

le 19 oct. 2012

27 j'aime

Barbaque
Selenie
8

Critique de Barbaque par Selenie

D'abord on remarque que Eboué tue des vegans mais tape tous les côtés, voir même il vise surtout les arnaqueurs de la mauvaise viande, du produit bas de gamme symbolisé par le "meilleur ami" qui se...

le 28 oct. 2021

26 j'aime