Écumant de rage
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Comme dans son précédent film - le genou d'Ahed - le personnage principal s'appelle Y., est artiste, sa mère est morte mais il lui parle ) travers le ciel, et il questionne son rapport avec son état qui commet les pires crimes actuellement, Israël. Dans "le genou" le personnage devait signer une lettre où il s'engageait à ne pas critiquer Israel, là c'est différent il doit composer la musique du nouvel hymne israélien dont les paroles sont clairement à un appel au génocide de Gaza. La chanson est d'ailleurs une vraie chanson diffusée sur les réseaux par des militants extrémistes.
On est donc après l'attaque du 7 octobre, en plein génocide à Gaza et le personnage principal qui vient d'avoir un enfant se pose la question de la psychologie israélienne. Il dépeint une société toute pétée qui se défonce à outrance sans doute pour ne pas trop ouvrir les yeux sur les horreurs commises en son nom juste à coté. Cela nous renvoie quelque part à "la zone d'intérêt", warning point goodwin, Jonathan Glazer a lui même signifié le parallèle entre son film et la situation actuelle.
Comme dans le précédent film, la réal' est complètement déjantée, chaque plan est hyper bien millimétré, ça envoie du cut et des brouillages, ça change les couleurs, il y a des effets partout, et c'est plutôt réussit en tous cas sur la première partie. Après les yeux et les oreilles fatiguent.
J'ai eu du mal à aller au bout, notamment la 3ème partie qui s'étire, le film est très long, et on finit par s'ennuyer dans cette psychanalyse d’Israël qui nous est proposée à travers le personnage d'Y. La longueur qui appuie l'ethnocentrisme donnera du grain à moudre aux critiques qui diront que c'est encore un film qui évoque le conflit mais dans lequel les palestiniens sont totalement absents. Alors que le point de vue Israélien de Lapid reste très intéressant et percutant. Il est une vraie critique radicale de son état, une critique même existentielle et rien pour ça, on ne peut que le saluer.
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Créée
le 4 oct. 2025
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