Alors qu'il envisageait ce film comme un test et pensait à le tourner sous pseudo, Steven Soderbergh a finalement assumé la paternité d'une oeuvre bancale, mais intéressante...
Sawyer Valentini est une jeune femme qui ne s'est pas remis du harcélement exercé sur elle par un homme. Un jour, elle décide de voir une psychologue car elle a la sensation de le voir partout. Une fois l'entretien fini, un médecin vient la chercher et lui apprend qu'elle a signé une autorisation d'internement... une situation qui se complique un peu plus quand l'un des infirmiers s'avére être son harceleur... ou pas ?
Le principal point sur lequel le film insiste, tout le long de sa promo, c'est que le réalisateur à tenu à le réaliser entièrement à l'Iphone. Ce qui donne à l'image et à la mise en scéne un côté trés claustro-phobique et assez étrange, renvoyant donc à l'intrigue. En cela, c'est une réussite bien que le rendu général manque de couleur et ne soit pas bien beau. Pour le reste, le film joue et déjoue assez régulièrement les attentes du spectateur. La question restant de savoir si Sawyer est folle ou pas, et à quel degré si c'est le cas ? Le scénario étant globalement bien mené, on fini par se laisser prendre aprés une bonne période d'adaptation.
Parceque oui, il faut s'habituer à cette image, mais aussi à la quasi absence de plage musicale. Et pour cela, il m'a fallu une bonne trentaine de minutes pour parvenir à entrer dans le film et m'intéresser à cette histoire qui revient donc essentiellement sur les conséquences d'un harcélement, et sur l'évolution mentale d'une personne qui en est victime. En cela, il reste un bon film, intéressant sur pas mal de points, mais bancal par son choix de mise en scéne particulier qui déstabilise pas mal au début pour qu'on s'y habitue au moment où il n'est plus franchement pertinent...