Paulette, une mamie xenophobe et acariâtre, et sans argent, se retrouve imbriquée dans un réseau de stupéfiants (son gendre est noir et flic). Elle arrive à faire ses affaires grâce à son profil "extraordianaire". Un jour, alors qu'elle s'est faite raquéter par des voyous jaloux de sa cité, elle trouve une solution miraculeuse : elle fait des gâteaux. Elle mène alors une belle vie jusqu'à son retour de vacances à la mer.
Le film est extrêmement drôle.
Le film, très imprégné de signes justes de notre société actuelle, montre qu'aujourd'hui, nous ne sommes plus capables de vivre simplement. Paulette touche "600 euros par mois" de pension, et c'est pas assez. Alors elle vend de la drogue. Dans la tête d'un jeune, ça veut dire avoir une jolie blonde (mais conne), jouer à la play toute la journée, vivre la nuit, et gagner de la thune en barre, sans rien faire (mais rester cloîtré chez soi). Pourquoi ne peut-on plus vivre avec ce que l'on a sans désirer plus, toujours plus ?
Ce qui est aussi touchant, dans Paulette, c'est sa force de combattante. Elle avance sans reculer, ni sans pleurer. Elle n'a peur de rien, encore moins de mourir. D'autre part, elle est lucide. Elle ne subit pas le réseau comme l'incapable Vitto. Elle finit même par refuser l'offre du Russe, à cause de ses convictions (de faire le mal). C'est donc une mémé qui croit. C'est sa force de combat.