Un polar qui démarre fort bien et tient à peu près la rampe et le rythme pendant grosso merdo presque une bonne heure… puis il se délite au fur et à mesure ou plutôt tout à coup, comme si les scénaristes s’étaient mis en grève au dernier moment ou avaient roulé sous la table et/ou s’étaient étouffés dans leur vomi après une surdose de cocaïne.
Et du coup, le film part singuièrement en couilles, tandis que Mel s’emmêle et tire décidément beaucoup trop la couverture à lui, roule des mécaniques et s’avère un brin énervant, finalement ! c’est bien dommage, car dans la première partie, il est aussi désagréable qu’efficace dans son personnage rancunier et mal élevé…
Cela dit, malgré quelques déplorables passages de guimauve et des invraisemblances grossières (pour ne pas dire à la limite du grotesque), nombre de dialogues sont souvent drôles, grâce à un ton pince-sans-rire tout à fait appréciable (le duo d’inspecteurs corrompus notamment !).
On apprécie soit dit en passant également une bien agréable distribution : Mel Gibson le cador est ici très bien entouré de seconds couteaux brillants (y compris des actrices renommées, cela va sans dire) ainsi que -même- quelques vieilles gloires ! (d’une agréable ironie eux aussi, ces braves vieux !).
La réalisation est classique et solide pour sa part… et tout ce que je viens d’énumérer devrait sans doute qualifier le film comme au moins moyen ou assez bon au lieu de médiocre… mais hélas comme déjà mentionné plus avant, les aberrations scénaristiques et l’effondrement du film après une heure obligent à quelques avances rapides indésirables… jusqu’au « final » carrément grand guignol et stupide. Enfin bref, presque une moitié de bon film en somme, enfin presque !