J’ai découvert le réalisateur sud-coréen Sang-ho Yeon comme beaucoup, avec son fameux Dernier Train Pour Busan, film catastrophe contagieux qui fut autant un succès public que critique (8/10, mais qui déjà méritait mieux, 9 facile).
Or si la suite Peninsula n’en pas vraiment une, il s’agit bien d’un nouveau chapitre reprenant le même univers, une épidémie ravageuse infestant cette fois toute la peninsule, et dans laquelle devra se rendre un groupe de mercenaires, (dont un ancien soldat). On quitte résolument le terrain de jeu un peu rebattu du soit-disant film d’horreur (avec zombie au tournant) pour entrer dans celui de l’action movie pur, post-apocalytique et ultra-contemporain, d’une virtuosité sidérante... Car, il n’y a guère que chez Bong Joon-ho (Snowpiercer) ou surtout George Miller (Mad Max Fury Road) pour retrouver une telle fougue spectaculaire, une inventivité aussi jubilatoire (on pense même à Tex Avery, c’est dire). Aussi, en ces temps de pandémie généralisée, la mise en quarantaine et la survie en milieu hostile ne sont plus de la politique fiction mais des enjeux bien réels, que personne semble-t-il (sauf George Romero en son temps) n’aura mieux su réactiver aujourd’hui que Sang-ho Yeon, avec ce zombicide délirant.
Il faut donc bien attendre la sortie en salle de cet événement, probable palme d’Or et potentiel Oscar du meilleur film (ça n’engage que moi) plutôt que de se contenter d’une vision rapide et impatiente sur son labtop !